Description des races 2/3
Page 1 sur 1
Description des races 2/3
B) Les TROLLS
Représentativité :
- Ils représentent un peu moins de 1% de la population de Troy. Ils sont environ 2.000.000.
Mode de vie :
- Ce sont des créatures puissantes, courageuses, violentes, dangereuses et cruelles.
- Ils vivent entre eux au sein de petits villages.
- Ils sont principalement carnivores.
- Ils peuvent être enchantés par un sage et dans ce cas-là, ce sont des compagnons de route sympathiques et joyeux.
L'origine du monde suivant les Trolls :
- Les trolls les mieux informés, les sorciers en particulier, se laissent parfois aller à vous confier l'étrange mythe fondateur de la civilisation trolle. Enfin, si on peut appeler ça une civilisation, bien sûr. Le voici tel qu'il me fut rapporté par un courageux membre de notre association, qui lui-même le tenait d'un chevalier unijambiste qui avait connu la fiancée d'un type dont un ami possédait un troll enchanté.
- Il y a très longtemps, alors que l'univers n'était qu'un pet mal refroidi, un dragon gigantesque se laissait dériver entre les étoiles. Il s'appelait Furfon. Il baguenaudait de-ci, de-là, et se nourrissait de la matière même des soleils étincelants. Mais cette vie d'éternel errant devenait ennuyeuse: Furfon le dragon n'avait personne à qui parler, personne à qui raconter ses voyages, personne pour rire à ses blagues. Un jour, un coup d'aile le propulsa par hasard jusqu'à Troy, qui n'était encore qu'une boule aride que nulle vie n'habitait. Furfon, fatigué et déprimé, se posa et se mit à pleurer. Il pleura longtemps, très longtemps, comme seuls savent le faire les dragons. Les creux, puis les terres les plus basses, se remplirent de ses grosses larmes émouvantes qui roulaient comme des vagues. L'eau monta ainsi pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, et des océans se formèrent. Puis le dragon renifla bruyamment et sécha ses gros yeux à facettes, rougis sous ses paupières gonflées. Il avait exprimé toute sa tristesse et le niveau des mers se stabilisa. Furfon se sentait soulagé. Pour la première fois de sa vie de dragon infini et immortel, il avait fait quelque chose: il avait créé des océans.
- Cette constatation lui donna une furieuse envie de continuer. Il réfléchit un peu, et trouva la terre et les rochers bien mornes. Alors il étendit au-dessus des continents ses ailes chargées de poussières cosmiques et ces poussières ensemencèrent le sol, faisant jaillir une végétation d'herbes, de fleurs, de buissons, d'arbres et de lianes, de mousses et d'algues. Comme il trouvait les algues laides et d'une odeur douteuse, il les jeta à la mer. Mais cela ne lui suffisait pas: les arbres, les herbes, les fleurs et les lianes s'avéraient incapables de tenir une conversation intéressante pour un dragon. Les mousses étaient décevantes. Quant aux algues, n'en parlons même pas, elles étaient franchement stupides. Alors le dragon affûta ses griffes acérées et arracha un bout de sa chair, sous l'écaille qui protégeait son cœur. Il façonna le morceau sanguinolent des heures entières, jusqu'à obtenir l'être le plus parfait qui puisse se concevoir: le troll. Eh oui, le dragon, dans son immense sagesse et son extrême habileté artistique, avait créé les premiers trolls. Ces êtres d'exception se révélèrent immédiatement de formidables compagnons. Furfon put enfin raconter son histoire à quelqu'un. Mais le récit était fort long et après quelques heures de conversation courtoise, les trolls devinrent nerveux. Ils avaient un creux du côté de l'estomac, et ne manifestaient nul désir d'ingurgiter des arbres, herbes, fleurs ou lianes. Quant aux algues, inutile d'y songer. Alors, le dragon sut que ventre affamé n'a pas d'oreilles et il décida l'entracte.
- Avec les petits bouts de chair qui restaient après avoir façonné les trolls, il créa toutes sortes d'animaux: les buffles musqués, les shrinks, les lézards des sables, les pétaures, les loss, les humains, les lycaons, les léolaudes, les mouches, les schtroumfs, etc. Et comme il n'aimait vraiment pas les algues, il décida de leur envoyer les poissons. Tous ceux qui ont déjà eu un poisson comme compagnon comprendront ce que je veux dire. Toutes ces créatures se multiplièrent rapidement et se mirent à courir lorsqu'elles virent les trolls leur bondir dessus, dents en avant.
- Les trolls prirent leur premier repas solide et, le ventre plein, revinrent écouter le dragon. Pour les remercier de leur attention, celui-ci leur donna le secret de quelques recettes de cuisine encore bien connues de nos jours des ménagères trolles. Mais pour mettre en œuvre ces recettes complexes, il fallait du feu. Et le feu avait la désagréable particularité de s'éteindre sous la pluie. Et les premiers trolls étaient un poil maladroit. Alors le dragon, lui qui mangeait des soleils, ouvrit grand ses mâchoires et souffla sur une montagne un jet de flammes d'une incroyable chaleur. Le sommet rocheux fondit et forma un petit lac de lave. Le dragon expliqua aux trolls qu'aucune pluie ne pourrait éteindre ce lac et que les cuisiniers y trouveraient toujours du feu. Cette montagne d'où jaillit le feu originel existe toujours, on l'appelle Salaston, elle est située sur une petite île de l'océan Darshanide.
- Alors le dragon déplia ses ailes immenses et prit son essor. Les trolls émus chantaient et remerciaient leur créateur qui s'élevait vers les cieux. C'était très émouvant et le dragon promit de revenir un jour, s'il passait dans le coin. Les trolls l'attendent encore. Sacré Furfon !
Une belle diversité :
- Nos amis les Trolls sont-ils réellement issus de Furfon le Dragon Cosmique ? Il est possible d’en douter. Pourtant, il est certain que tous les Trolls ont une origine commune. Leurs principales caractéristiques permettent de l’affirmer avec certitude. Cependant, suivant les régions, les climats et les nourritures locales, ils ont évolué en de nombreuses sous-espèces. Nous nous contenterons ici de signaler les principales branches de la grande famille trolle, mais sachez que selon les latitudes, vous pouvez croiser des spécimens encore différents. D’ailleurs, rien ne permet d’affirmer que toutes les races trolles ont été répertoriées, et il est tout à fait possible d’imaginer que de nouvelles découvertes peuvent un jour venir enrichir nos connaissances.
Différentes sous-races trolles
Il existe 8 sous-races trolles dont voici la liste :
1- Le Troll Commun.
2- Le Troll des Montagnes.
3- Le Troll Blanc du Darshan.
4- Le Troll des Steppes.
5- Le Troll des Iles.
6- Le Troll des Neiges.
7- Le Demi-Troll.
1) LE TROLL COMMUN :
- C’est le Troll que nous connaissons bien et c’est le plus répandu sur la planète. Il est d'une belle taille, 2m60 en moyenne. Son corps est bien formé, sa tête est dure, ses muscles sont puissants, son front est fuyant et ses arcades sourcilières prononcées. Son pelage oscille du roux à l'ocre, s'éclaircissant avec l'âge. Organisé en villages pouvant compter jusqu'à plusieurs centaines d'individus, le troll commun est fort sociable, avide de viande fraîche, et il danse en écrasant les pieds de ses femelles. Ses habitudes sont régulièrement abordées à l'occasion du récit des aventures de Tetrâm et Waha (Voir les B-D Trolls de Troy).
Lieu de vie : Toute la Zone d’Influence d’Eckmül.
Représentativité : Ils sont environ 1.300.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de 10 à 20 cm de long.
2) LE TROLL DES MONTAGNES :
- Assez proche du troll commun, il se distingue par une conformation plus râblée, plus trapue, un pelage zébré de bandes franchement brunes et une taille légèrement inférieure. Il pourrait même parfois avoir l’air d’un félin. Enfin, d’un gros félin empoté et couvert de mouches, quoi.
- Sur le plan du développement psychique et intellectuel, le troll des montagnes est nettement moins malin que son cousin des plaines. Qui pourtant, déjà, est largement aussi crétin que n’importe quel Maître Assistant chargé des Sorts, en première année du Conservatoire. Enfin bon, passons... Plusieurs explications à ce retard ont été avancées. La plus plausible est que son isolement culturel finit par le pousser à la consanguinité. Des éléments mal intentionnés, auxquels je ne m'associe pas, vous l'aurez compris, prétendent que c'est toujours comme ça, dans les montagnes très isolées : on fait du fromage qui pue, on boit des alcools qui tuent, on regarde les marmottes emballer le chocolat, et on consanguine dès qu'on a fini de violer les touristes égarées. Certaines de ces activités seraient liées aux précédentes, mais on ne sait trop dans quel ordre.
- Le troll des montagnes pratique assidûment la plupart de ces activités : il n'hésite pas à violer marmottes, fromages et touristes, et à se nourrir de l'ensemble. Son régime alimentaire comprend aussi du montagnard, des tas d'animaux, et plus généralement tout ce qui bouge dans les montagnes, y compris les glissements de terrain. Il lui arrive également parfois d'ingurgiter des crackers et des myrtilles pour faire passer le fromage et les touristes, mais c'est rare. Surtout pour les myrtilles.
- Lorsqu'il ne mange personne et qu'il ne viole rien, le troll des montagnes pousse de beaux grondements caverneux qui s'altèrent en cris aigus, et il appelle ça des chants typiques. Il apprécie particulièrement les versants où l'écho lui renvoie à l'infini ses chants typiques, parce que ce n'est pas tous les jours qu'on trouve un volontaire pour faire les chœurs lorsqu'on a une voix pareille. Le plus mélodieux de ces chants typiques fait GROOOORROOOOORROOO- -OORRRRRR : C'est un troll tout de même!
Lieu de vie : Les Grands Monts.
Représentativité : Ils sont environ 30.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de 10 à 20 cm.
3) LE TROLL BLANC DU DARSHAN :
- Lui aussi plus petit que le troll commun, le troll blanc n'en reste pas moins un féroce combattant. En face à face, il a peu de chances de l'emporter sur un troll commun, mais les trolls blancs ont une culture moins individuelle, plus collective : ils attaquent en bande. Et là, un troll commun, malgré toute sa bonne volonté, n'a que peu de chances face à une horde de trolls blancs! On se demande d'ailleurs si les trolls blancs ne possèdent pas, d'une certaine manière, une forme de communication psy non verbale, car leur sens de la coordination, lors d'une charge, est tout simplement fascinant.
- Le pelage du troll darshanide est d'un blanc immaculé, parfois parsemé de quelques taches noires, autour des yeux en particulier. On peut trouver cette fourrure très belle. On raconte d'ailleurs parfois l'histoire d'une terrible et méchante femme qui voulut se faire un manteau à l'aide de la peau de 101 petits trolls du Darshan. Elle fut très vite retrouvée par les parents trolls, et dispersée en 101 petits morceaux. Même chez les trolls, on ne plaisante pas avec les manteaux.
- Mais ce qui caractérise le plus le troll blanc, par rapport à toutes les autres espèces, c'est son profond sentiment religieux. La plupart des trolls ne sont ni très croyants, ni très pratiquants. Les trolls darshanides, eux, sont totalement assujettis au terrible dieu Swoög. Cette dépendance fait d'eux des êtres qui ne possèdent pas toujours toute leur raison, et en, qui on ne peut guère avoir confiance. Sauf quand il s'agit de trucider quelqu'un ou de boire un coup, bien entendu. Blanc ou pas, c'est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Le Darshan.
Représentativité : Ils sont environ 300.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de10 à 20 cm.
4) LE TROLL DES STEPPES :
- Le troll des Steppes se reconnaît à son pelage gris tacheté de noir et à la longueur de ses jambes. Il vit en bandes mouvantes et nomades de quelques dizaines à quelques centaines d'individus. Ces groupes se font et se défont au fil des rencontres, et aucune régularité particulière n'a pu être observée, à l'exception du Grand Rassemblement de la Cabrette Séchée. Une fois tous les cinq ans environ, tous les trolls nomades se retrouvent dans les collines entre Grumenque et les monts de Confluence. Un campement de plusieurs milliers de trolls se forme, et ce n'est franchement pas le moment d'aller les embêter. Pour cette même raison, on n'a d'ailleurs jamais vraiment su ce qui se passe durant les quelques semaines que dure la réunion. Ce qui est certain, c'est que tous les soirs, ça chante très fort. De l'avis général, les trolls doivent amener pas mal de provisions sur pied: lorsqu'ils se dispersent, l'endroit reste couvert d'ossements humains. Une nourriture rare dans les steppes, fort logiquement conservée pour les grandes occasions.
- Le troll des steppes est extrêmement habile à la fronde, voire au lancer de cailloux à mains nues, et les oiseaux constituent une grande part de son alimentation. Il utilise de petits cailloux pour les petits oiseaux, et des gros cailloux pour les gros oiseaux. La chasse aux gros oiseaux est parfois dangereuse, si on reste en dessous après avoir lancé.
- Tout comme le troll commun, son cousin des steppes entre assez souvent en interférence avec les êtres humains. En gros, cela signifie principalement qu'il tend des embuscades aux caravanes qui sillonnent les steppes, et qu'il viole, avec le même enthousiasme, hommes, femmes et tonneaux. Encore un qui, quoi qu'il arrive, affirme gaillardement qu'il est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Les Steppes des Marches Levantines.
Représentativité : Ils sont environ 70.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de10 à 15 cm.
5) LE TROLL DES ILES :
- Noir ou gris anthracite de pelage, le troll des îles a très mauvais caractère. Pour commencer, ses ancêtres sont arrivés là par hasard, suite à un accident de la vie comme un typhon ou l'affrontement avec un humain doué de pouvoirs, transportant la matière à distance. Et se retrouver sur un petit bout de terre entouré de plein d'eau, ça rend grognon, pour un troll. Avoir autant d'eau sous les yeux à longueur de journée, c'est à la limite de l'insoutenable. Certains sont même des descendants de naufragés: trolls enchantés transportés dans des cages à fond de cale pour être vendus d'un port à l'autre, leur navire a coulé et ils ont dû nager. Ce qui les a rendus encore plus irascibles. On comprend que plusieurs dizaines de générations plus tard, le trait génétique prédominant soit de toujours râler.
- Ensuite, il faut savoir que la plupart des îles ne sont pas toujours suffisamment pourvues en viande, et les pauvres créatures qui y ont trouvé refuge sont souvent contraintes à se nourrir de poissons, de crustacés et de fruits de mer. Or le poisson ne constitue en aucun cas une nourriture saine pour un troll, et les fruits de mer sont très indigestes, sans doute à cause de leur coquille. Le troll des îles est donc maigre et très malheureux, surtout lorsqu'il a une arête plantée dans la gorge.
- Physiquement, il est à peine plus impressionnant qu'un humain de stature moyenne: toujours ce problème du poisson. Par contre, ce qui permet sans hésiter de le classer dans la catégorie des trolls, ce sont ses mouches et son odeur: aucune autre créature n'est à ce point parfumée. Et pour être franc, un troll qui se nourrit de viande pue, certes, mais ce n'est rien à côté de celui qui mange du poisson! Alors des îles ou pas, c'est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Quelques îles isolées de l’Archipel Hagatoe, des îles du Sel et des îles Cabot.
Représentativité : Ils sont environ 10.000.
Apparence : Humanoïdes, de taille moyenne, couverts de poils de10 à 20 cm.
Représentativité :
- Ils représentent un peu moins de 1% de la population de Troy. Ils sont environ 2.000.000.
Mode de vie :
- Ce sont des créatures puissantes, courageuses, violentes, dangereuses et cruelles.
- Ils vivent entre eux au sein de petits villages.
- Ils sont principalement carnivores.
- Ils peuvent être enchantés par un sage et dans ce cas-là, ce sont des compagnons de route sympathiques et joyeux.
L'origine du monde suivant les Trolls :
- Les trolls les mieux informés, les sorciers en particulier, se laissent parfois aller à vous confier l'étrange mythe fondateur de la civilisation trolle. Enfin, si on peut appeler ça une civilisation, bien sûr. Le voici tel qu'il me fut rapporté par un courageux membre de notre association, qui lui-même le tenait d'un chevalier unijambiste qui avait connu la fiancée d'un type dont un ami possédait un troll enchanté.
- Il y a très longtemps, alors que l'univers n'était qu'un pet mal refroidi, un dragon gigantesque se laissait dériver entre les étoiles. Il s'appelait Furfon. Il baguenaudait de-ci, de-là, et se nourrissait de la matière même des soleils étincelants. Mais cette vie d'éternel errant devenait ennuyeuse: Furfon le dragon n'avait personne à qui parler, personne à qui raconter ses voyages, personne pour rire à ses blagues. Un jour, un coup d'aile le propulsa par hasard jusqu'à Troy, qui n'était encore qu'une boule aride que nulle vie n'habitait. Furfon, fatigué et déprimé, se posa et se mit à pleurer. Il pleura longtemps, très longtemps, comme seuls savent le faire les dragons. Les creux, puis les terres les plus basses, se remplirent de ses grosses larmes émouvantes qui roulaient comme des vagues. L'eau monta ainsi pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, et des océans se formèrent. Puis le dragon renifla bruyamment et sécha ses gros yeux à facettes, rougis sous ses paupières gonflées. Il avait exprimé toute sa tristesse et le niveau des mers se stabilisa. Furfon se sentait soulagé. Pour la première fois de sa vie de dragon infini et immortel, il avait fait quelque chose: il avait créé des océans.
- Cette constatation lui donna une furieuse envie de continuer. Il réfléchit un peu, et trouva la terre et les rochers bien mornes. Alors il étendit au-dessus des continents ses ailes chargées de poussières cosmiques et ces poussières ensemencèrent le sol, faisant jaillir une végétation d'herbes, de fleurs, de buissons, d'arbres et de lianes, de mousses et d'algues. Comme il trouvait les algues laides et d'une odeur douteuse, il les jeta à la mer. Mais cela ne lui suffisait pas: les arbres, les herbes, les fleurs et les lianes s'avéraient incapables de tenir une conversation intéressante pour un dragon. Les mousses étaient décevantes. Quant aux algues, n'en parlons même pas, elles étaient franchement stupides. Alors le dragon affûta ses griffes acérées et arracha un bout de sa chair, sous l'écaille qui protégeait son cœur. Il façonna le morceau sanguinolent des heures entières, jusqu'à obtenir l'être le plus parfait qui puisse se concevoir: le troll. Eh oui, le dragon, dans son immense sagesse et son extrême habileté artistique, avait créé les premiers trolls. Ces êtres d'exception se révélèrent immédiatement de formidables compagnons. Furfon put enfin raconter son histoire à quelqu'un. Mais le récit était fort long et après quelques heures de conversation courtoise, les trolls devinrent nerveux. Ils avaient un creux du côté de l'estomac, et ne manifestaient nul désir d'ingurgiter des arbres, herbes, fleurs ou lianes. Quant aux algues, inutile d'y songer. Alors, le dragon sut que ventre affamé n'a pas d'oreilles et il décida l'entracte.
- Avec les petits bouts de chair qui restaient après avoir façonné les trolls, il créa toutes sortes d'animaux: les buffles musqués, les shrinks, les lézards des sables, les pétaures, les loss, les humains, les lycaons, les léolaudes, les mouches, les schtroumfs, etc. Et comme il n'aimait vraiment pas les algues, il décida de leur envoyer les poissons. Tous ceux qui ont déjà eu un poisson comme compagnon comprendront ce que je veux dire. Toutes ces créatures se multiplièrent rapidement et se mirent à courir lorsqu'elles virent les trolls leur bondir dessus, dents en avant.
- Les trolls prirent leur premier repas solide et, le ventre plein, revinrent écouter le dragon. Pour les remercier de leur attention, celui-ci leur donna le secret de quelques recettes de cuisine encore bien connues de nos jours des ménagères trolles. Mais pour mettre en œuvre ces recettes complexes, il fallait du feu. Et le feu avait la désagréable particularité de s'éteindre sous la pluie. Et les premiers trolls étaient un poil maladroit. Alors le dragon, lui qui mangeait des soleils, ouvrit grand ses mâchoires et souffla sur une montagne un jet de flammes d'une incroyable chaleur. Le sommet rocheux fondit et forma un petit lac de lave. Le dragon expliqua aux trolls qu'aucune pluie ne pourrait éteindre ce lac et que les cuisiniers y trouveraient toujours du feu. Cette montagne d'où jaillit le feu originel existe toujours, on l'appelle Salaston, elle est située sur une petite île de l'océan Darshanide.
- Alors le dragon déplia ses ailes immenses et prit son essor. Les trolls émus chantaient et remerciaient leur créateur qui s'élevait vers les cieux. C'était très émouvant et le dragon promit de revenir un jour, s'il passait dans le coin. Les trolls l'attendent encore. Sacré Furfon !
Une belle diversité :
- Nos amis les Trolls sont-ils réellement issus de Furfon le Dragon Cosmique ? Il est possible d’en douter. Pourtant, il est certain que tous les Trolls ont une origine commune. Leurs principales caractéristiques permettent de l’affirmer avec certitude. Cependant, suivant les régions, les climats et les nourritures locales, ils ont évolué en de nombreuses sous-espèces. Nous nous contenterons ici de signaler les principales branches de la grande famille trolle, mais sachez que selon les latitudes, vous pouvez croiser des spécimens encore différents. D’ailleurs, rien ne permet d’affirmer que toutes les races trolles ont été répertoriées, et il est tout à fait possible d’imaginer que de nouvelles découvertes peuvent un jour venir enrichir nos connaissances.
Différentes sous-races trolles
Il existe 8 sous-races trolles dont voici la liste :
1- Le Troll Commun.
2- Le Troll des Montagnes.
3- Le Troll Blanc du Darshan.
4- Le Troll des Steppes.
5- Le Troll des Iles.
6- Le Troll des Neiges.
7- Le Demi-Troll.
1) LE TROLL COMMUN :
- C’est le Troll que nous connaissons bien et c’est le plus répandu sur la planète. Il est d'une belle taille, 2m60 en moyenne. Son corps est bien formé, sa tête est dure, ses muscles sont puissants, son front est fuyant et ses arcades sourcilières prononcées. Son pelage oscille du roux à l'ocre, s'éclaircissant avec l'âge. Organisé en villages pouvant compter jusqu'à plusieurs centaines d'individus, le troll commun est fort sociable, avide de viande fraîche, et il danse en écrasant les pieds de ses femelles. Ses habitudes sont régulièrement abordées à l'occasion du récit des aventures de Tetrâm et Waha (Voir les B-D Trolls de Troy).
Lieu de vie : Toute la Zone d’Influence d’Eckmül.
Représentativité : Ils sont environ 1.300.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de 10 à 20 cm de long.
2) LE TROLL DES MONTAGNES :
- Assez proche du troll commun, il se distingue par une conformation plus râblée, plus trapue, un pelage zébré de bandes franchement brunes et une taille légèrement inférieure. Il pourrait même parfois avoir l’air d’un félin. Enfin, d’un gros félin empoté et couvert de mouches, quoi.
- Sur le plan du développement psychique et intellectuel, le troll des montagnes est nettement moins malin que son cousin des plaines. Qui pourtant, déjà, est largement aussi crétin que n’importe quel Maître Assistant chargé des Sorts, en première année du Conservatoire. Enfin bon, passons... Plusieurs explications à ce retard ont été avancées. La plus plausible est que son isolement culturel finit par le pousser à la consanguinité. Des éléments mal intentionnés, auxquels je ne m'associe pas, vous l'aurez compris, prétendent que c'est toujours comme ça, dans les montagnes très isolées : on fait du fromage qui pue, on boit des alcools qui tuent, on regarde les marmottes emballer le chocolat, et on consanguine dès qu'on a fini de violer les touristes égarées. Certaines de ces activités seraient liées aux précédentes, mais on ne sait trop dans quel ordre.
- Le troll des montagnes pratique assidûment la plupart de ces activités : il n'hésite pas à violer marmottes, fromages et touristes, et à se nourrir de l'ensemble. Son régime alimentaire comprend aussi du montagnard, des tas d'animaux, et plus généralement tout ce qui bouge dans les montagnes, y compris les glissements de terrain. Il lui arrive également parfois d'ingurgiter des crackers et des myrtilles pour faire passer le fromage et les touristes, mais c'est rare. Surtout pour les myrtilles.
- Lorsqu'il ne mange personne et qu'il ne viole rien, le troll des montagnes pousse de beaux grondements caverneux qui s'altèrent en cris aigus, et il appelle ça des chants typiques. Il apprécie particulièrement les versants où l'écho lui renvoie à l'infini ses chants typiques, parce que ce n'est pas tous les jours qu'on trouve un volontaire pour faire les chœurs lorsqu'on a une voix pareille. Le plus mélodieux de ces chants typiques fait GROOOORROOOOORROOO- -OORRRRRR : C'est un troll tout de même!
Lieu de vie : Les Grands Monts.
Représentativité : Ils sont environ 30.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de 10 à 20 cm.
3) LE TROLL BLANC DU DARSHAN :
- Lui aussi plus petit que le troll commun, le troll blanc n'en reste pas moins un féroce combattant. En face à face, il a peu de chances de l'emporter sur un troll commun, mais les trolls blancs ont une culture moins individuelle, plus collective : ils attaquent en bande. Et là, un troll commun, malgré toute sa bonne volonté, n'a que peu de chances face à une horde de trolls blancs! On se demande d'ailleurs si les trolls blancs ne possèdent pas, d'une certaine manière, une forme de communication psy non verbale, car leur sens de la coordination, lors d'une charge, est tout simplement fascinant.
- Le pelage du troll darshanide est d'un blanc immaculé, parfois parsemé de quelques taches noires, autour des yeux en particulier. On peut trouver cette fourrure très belle. On raconte d'ailleurs parfois l'histoire d'une terrible et méchante femme qui voulut se faire un manteau à l'aide de la peau de 101 petits trolls du Darshan. Elle fut très vite retrouvée par les parents trolls, et dispersée en 101 petits morceaux. Même chez les trolls, on ne plaisante pas avec les manteaux.
- Mais ce qui caractérise le plus le troll blanc, par rapport à toutes les autres espèces, c'est son profond sentiment religieux. La plupart des trolls ne sont ni très croyants, ni très pratiquants. Les trolls darshanides, eux, sont totalement assujettis au terrible dieu Swoög. Cette dépendance fait d'eux des êtres qui ne possèdent pas toujours toute leur raison, et en, qui on ne peut guère avoir confiance. Sauf quand il s'agit de trucider quelqu'un ou de boire un coup, bien entendu. Blanc ou pas, c'est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Le Darshan.
Représentativité : Ils sont environ 300.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de10 à 20 cm.
4) LE TROLL DES STEPPES :
- Le troll des Steppes se reconnaît à son pelage gris tacheté de noir et à la longueur de ses jambes. Il vit en bandes mouvantes et nomades de quelques dizaines à quelques centaines d'individus. Ces groupes se font et se défont au fil des rencontres, et aucune régularité particulière n'a pu être observée, à l'exception du Grand Rassemblement de la Cabrette Séchée. Une fois tous les cinq ans environ, tous les trolls nomades se retrouvent dans les collines entre Grumenque et les monts de Confluence. Un campement de plusieurs milliers de trolls se forme, et ce n'est franchement pas le moment d'aller les embêter. Pour cette même raison, on n'a d'ailleurs jamais vraiment su ce qui se passe durant les quelques semaines que dure la réunion. Ce qui est certain, c'est que tous les soirs, ça chante très fort. De l'avis général, les trolls doivent amener pas mal de provisions sur pied: lorsqu'ils se dispersent, l'endroit reste couvert d'ossements humains. Une nourriture rare dans les steppes, fort logiquement conservée pour les grandes occasions.
- Le troll des steppes est extrêmement habile à la fronde, voire au lancer de cailloux à mains nues, et les oiseaux constituent une grande part de son alimentation. Il utilise de petits cailloux pour les petits oiseaux, et des gros cailloux pour les gros oiseaux. La chasse aux gros oiseaux est parfois dangereuse, si on reste en dessous après avoir lancé.
- Tout comme le troll commun, son cousin des steppes entre assez souvent en interférence avec les êtres humains. En gros, cela signifie principalement qu'il tend des embuscades aux caravanes qui sillonnent les steppes, et qu'il viole, avec le même enthousiasme, hommes, femmes et tonneaux. Encore un qui, quoi qu'il arrive, affirme gaillardement qu'il est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Les Steppes des Marches Levantines.
Représentativité : Ils sont environ 70.000.
Apparence : Humanoïdes, de grande taille, couverts de poils de10 à 15 cm.
5) LE TROLL DES ILES :
- Noir ou gris anthracite de pelage, le troll des îles a très mauvais caractère. Pour commencer, ses ancêtres sont arrivés là par hasard, suite à un accident de la vie comme un typhon ou l'affrontement avec un humain doué de pouvoirs, transportant la matière à distance. Et se retrouver sur un petit bout de terre entouré de plein d'eau, ça rend grognon, pour un troll. Avoir autant d'eau sous les yeux à longueur de journée, c'est à la limite de l'insoutenable. Certains sont même des descendants de naufragés: trolls enchantés transportés dans des cages à fond de cale pour être vendus d'un port à l'autre, leur navire a coulé et ils ont dû nager. Ce qui les a rendus encore plus irascibles. On comprend que plusieurs dizaines de générations plus tard, le trait génétique prédominant soit de toujours râler.
- Ensuite, il faut savoir que la plupart des îles ne sont pas toujours suffisamment pourvues en viande, et les pauvres créatures qui y ont trouvé refuge sont souvent contraintes à se nourrir de poissons, de crustacés et de fruits de mer. Or le poisson ne constitue en aucun cas une nourriture saine pour un troll, et les fruits de mer sont très indigestes, sans doute à cause de leur coquille. Le troll des îles est donc maigre et très malheureux, surtout lorsqu'il a une arête plantée dans la gorge.
- Physiquement, il est à peine plus impressionnant qu'un humain de stature moyenne: toujours ce problème du poisson. Par contre, ce qui permet sans hésiter de le classer dans la catégorie des trolls, ce sont ses mouches et son odeur: aucune autre créature n'est à ce point parfumée. Et pour être franc, un troll qui se nourrit de viande pue, certes, mais ce n'est rien à côté de celui qui mange du poisson! Alors des îles ou pas, c'est un troll, tout de même!
Lieu de vie : Quelques îles isolées de l’Archipel Hagatoe, des îles du Sel et des îles Cabot.
Représentativité : Ils sont environ 10.000.
Apparence : Humanoïdes, de taille moyenne, couverts de poils de10 à 20 cm.
Sujets similaires
» Description des races 1/3
» Description des races 3/3
» Descriptif de personnage
» Description du monde de Troy
» Description du monde de Troy
» Description des races 3/3
» Descriptif de personnage
» Description du monde de Troy
» Description du monde de Troy
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum