Primeurs bordelais: un millésime "difficile"
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Primeurs bordelais: un millésime "difficile"
Primeurs bordelais: un millésime "difficile" qui récompense le savoir faire
Daniel Cathiard, propriétaire du Château Smith Haut-Lafitte, sur ses vignes
Les premières dégustations des vins primeurs bordelais laissent présager, selon les professionnels, un millésime "difficile" après l'exceptionnelle année 2005, qui récompensera les producteurs ayant réalisé un vrai travail de vinification.
"Alors que 2005 était un millésime +chaise longue+ où il était facile de faire du bon vin grâce à un climat idéal, 2006 est un millésime de vigneron, qui favorise ceux qui ont bien travaillé leurs raisins en juillet", commentait lundi Jean-Christophe Mau, gérant de Château Brown, un Pessac-Léognan.
Selon cet expert, également négociant de la société Yvon Mau, la cinquième maison de négoce sur la place de Bordeaux, le millésime 2006 a pâti de mauvaises conditions climatiques --beaucoup de pluie fin août, suivie de grosses chaleurs puis à nouveau de la pluie--, affectant surtout les rouges.
"On a sauvé les cabernets, moins sujets au stress hydrique, mais vous dire qu'on va faire des vins aussi bons qu'en 2005, ce serait vous mentir. Ca ne va pas être un très grand millésime et j'ai peur que 2006 soit un peu comme 1997", une année très hétérogène due à un climat tourmenté, détaille M. Mau.
Daniel Cathiard, propriétaire du Château Smith Haut Lafitte, reconnaît lui aussi un millésime "dans l'ombre de 2005", même s'il estime avoir réussi les meilleurs blancs jamais réalisés et des rouges "d'une belle longueur, avec un arôme de groseilles et de mûres".
"Il fallait travailler sur l'effeuillage de la vigne et les +petites façons+ --travail manuel dans les vignes-- et il était nécessaire d'éviter le risque d'obtenir des tanins pas aussi mûrs que souhaités", juge M. Cathiard.
Et pour les producteurs qui ont laissé faire la nature, la sentence tombe immédiatement : "vins trop durs!", lâche François Tailliez, négociant chez MT Vins à Bordeaux.
Selon plusieurs professionnels, le millésime 2006 risque de se commercialiser difficilement, toujours à cause de 2005 : les acheteurs, qui avaient payé au prix fort le millésime précédent, ont encore beaucoup de stocks à écouler. Et ils préfèrent miser sur une valeur sûre.
Les prix, qui avaient flambé en moyenne de 70% pour 2005 par rapport au millésime 2004, selon M. Mau, devraient donc revenir à des niveaux plus raisonnables, même si la trentaine de prestigieux grands crus classés va tenter de maintenir la barre élevée.
Cette année, la semaine des primeurs bordelais, qui attire des milliers d'acheteurs du monde entier, doit aussi composer avec un incident de taille : après l'annulation du classement des crus bourgeois du Médoc fin février, le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu vendredi le classement 2006 des grands crus de Saint-Emilion.
Pour François Tailliez, "cela prouve que les vins de Bordeaux ont du mal à trouver leur voie, que ce soit pour les classements, les prix et la qualité".
Alain Moueix, président de l'association des grands crus classés de Saint-Emilion, reconnaît que cette décision "gâche un peu la fête" mais que cela ne balayera pas 50 ans d'histoire du classement, "car tout le monde est d'accord pour dire que les crus qui figurent au classement y ont leur place".
Mais l'essentiel n'est pas là, jugent certains. Le véritable verdict tombera avec les notes du critique américain Robert Parker qui fait lui aussi le déplacement dans le Bordelais. Suspension ou pas des classements, "sa présence draine beaucoup de monde", estime Jean-Christophe Mau.
Daniel Cathiard, propriétaire du Château Smith Haut-Lafitte, sur ses vignes
Les premières dégustations des vins primeurs bordelais laissent présager, selon les professionnels, un millésime "difficile" après l'exceptionnelle année 2005, qui récompensera les producteurs ayant réalisé un vrai travail de vinification.
"Alors que 2005 était un millésime +chaise longue+ où il était facile de faire du bon vin grâce à un climat idéal, 2006 est un millésime de vigneron, qui favorise ceux qui ont bien travaillé leurs raisins en juillet", commentait lundi Jean-Christophe Mau, gérant de Château Brown, un Pessac-Léognan.
Selon cet expert, également négociant de la société Yvon Mau, la cinquième maison de négoce sur la place de Bordeaux, le millésime 2006 a pâti de mauvaises conditions climatiques --beaucoup de pluie fin août, suivie de grosses chaleurs puis à nouveau de la pluie--, affectant surtout les rouges.
"On a sauvé les cabernets, moins sujets au stress hydrique, mais vous dire qu'on va faire des vins aussi bons qu'en 2005, ce serait vous mentir. Ca ne va pas être un très grand millésime et j'ai peur que 2006 soit un peu comme 1997", une année très hétérogène due à un climat tourmenté, détaille M. Mau.
Daniel Cathiard, propriétaire du Château Smith Haut Lafitte, reconnaît lui aussi un millésime "dans l'ombre de 2005", même s'il estime avoir réussi les meilleurs blancs jamais réalisés et des rouges "d'une belle longueur, avec un arôme de groseilles et de mûres".
"Il fallait travailler sur l'effeuillage de la vigne et les +petites façons+ --travail manuel dans les vignes-- et il était nécessaire d'éviter le risque d'obtenir des tanins pas aussi mûrs que souhaités", juge M. Cathiard.
Et pour les producteurs qui ont laissé faire la nature, la sentence tombe immédiatement : "vins trop durs!", lâche François Tailliez, négociant chez MT Vins à Bordeaux.
Selon plusieurs professionnels, le millésime 2006 risque de se commercialiser difficilement, toujours à cause de 2005 : les acheteurs, qui avaient payé au prix fort le millésime précédent, ont encore beaucoup de stocks à écouler. Et ils préfèrent miser sur une valeur sûre.
Les prix, qui avaient flambé en moyenne de 70% pour 2005 par rapport au millésime 2004, selon M. Mau, devraient donc revenir à des niveaux plus raisonnables, même si la trentaine de prestigieux grands crus classés va tenter de maintenir la barre élevée.
Cette année, la semaine des primeurs bordelais, qui attire des milliers d'acheteurs du monde entier, doit aussi composer avec un incident de taille : après l'annulation du classement des crus bourgeois du Médoc fin février, le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu vendredi le classement 2006 des grands crus de Saint-Emilion.
Pour François Tailliez, "cela prouve que les vins de Bordeaux ont du mal à trouver leur voie, que ce soit pour les classements, les prix et la qualité".
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