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Les Lions et les Pharaons se retrouvent en finale

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Les Lions et les Pharaons se retrouvent en finale Empty Les Lions et les Pharaons se retrouvent en finale

Message  Frodon Ven 8 Fév 2008 - 13:44

Le Cameroun et l'Egypte, tenant du titre, se sont qualifiés pour la finale de la CAN 2008, dimanche à Accra.
Le Cameroun a battu le Ghana 1-0 et mis fin au rêve des Black Stars qui voulaient s'imposer sur leurs terres. Les Lions Indomptables rencontreront en finale l'Egypte, qui a surclassé la Côte d'Ivoire 4-1. Quintuples champions d'Afrique, les Pharaons vont retrouver une formation camerounaise qu'ils avaient battus dès le premier match du tournoi 4-2.


Eternel Cameroun
André Ayew, l’attaquant de l’Olympique de Marseille, est la surprise de cette première demi-finale. Le jeune ghanéen, de 18 ans, a été titularisé aux avant-postes aux côté de Junior Agogo, en l’absence de Laye Kingston, blessé. Dans un stadium d’Accra surchauffé, les vingt-deux joueurs se neutralisent. Les Camerounais se montrent très dangereux, mais pas plus que le Ghana. Achille Emana, sur une récupération du ballon devant Essien, aurait pu ouvrir le score. Derrière les attaquants ghanéens sont menaçants mais plus encore maladroits. La première mi-temps est insipide. La seule chose de remarquable est la possession de balle des Ghanéens à hauteur de 55 % devant les 45 % des Camerounais. Côté occasions de buts, les deux équipes se valent.

Au retour des vestiaires les Camerounais et les Ghanéens arrivent avec des intentions totalement différentes. Et quelle seconde mi-temps époustouflante ! Le Ghana fait tout pour prendre un avantage définitif. C’est une prise d’assaut en bonne et due forme de la surface de réparation d’Idriss Kameni auquel s’adonnent les Ghanéens. Les coup-francs et surtout les corners en faveur des Black Stars se multiplient. La pression sur le Cameroun est intenable. Mais comme souvent dans ce type de situation, le dominant se retrouve exposé au danger des contres adverses. C’est ce qui se passe sur une longue relance camerounaise à la 71ème minute. Nkong est à la conclusion d’une sublime action d’école, mené à vitesse grand V.

L’attaquant camerounais, d’un sublime plat du pied, bat le portier ghanéen. A 1 but à 0, il va être difficile pour le pays hôte de revenir au score. Bien organisé et agressif, à la fois sur l’homme et le ballon, les hommes d’Otto Pfister repousse les velléités offensives, mais maintenant timides, des joueurs ghanéens. Les Ghanéens sont à deux doigts d’égaliser en cette fin de rencontre. La première fois, il faut une sortie monstrueuse, à la 78ème minute de jeu, aux six mètres, de Kameni sur Agogo pour éviter le scenario d’une prolongation. Cette sortie salvatrice permet au Cameroun d’avancer vers le chemin de la qualification.

Junior Agogo, encore lui, rate, quelques minutes plus tard, de la tête une immanquable occasion d’égaliser. Les Camerounais gèrent les dernières minutes. Claude Leroy est debout, les bras croisés derrière le dos, comme l’ensemble des 45 000 spectateurs du Stadium d’Accra. Le temps défile à l’avantage des Camerounais, qui savent parfois jouer la montre en jouant les blessés. A la fin de la rencontre, la tension est telle que Bikey, le défenseur camerounais, ne parvient pas à tenir ses nerfs. Les Lions indomptables se qualifient pour la finale. Une victoire méritée au vu du déroulement de la rencontre. Sans avoir été les plus forts, les Lions ont su inscrire le petit but de plus que l’adversaire.



L'Egypte, maître du jeu

La « bataille de Kumasi » a eu lieu. Les supporters présents au Baba Yara Stadium ont pu suivre la victoire sèche de l’Egypte, 4 buts à 1, face à la Côte d’Ivoire. D’emblée, les Egyptiens décident de jouer très haut pour confiner leurs adversaires dans leur propre camp. La tactique est payante étant donné qu’aucun latéral ivoirien n’arrive à trouver le chemin de l’attaque. Eboué si présent lors du quart de finale contre la Guinée est invisible. Le jeu ivoirien penche à droite avec Boka. Mais, lui aussi ne peut s’extraire de sa zone défensive. Les Egyptiens ont pris possession du terrain, plus encore du ballon. Les Eléphants ivoiriens, de leur côté, ne se livrent pas trop. Ils restent dans une position attentiste. L’Egypte attaque et défend groupé. Comme il était prévisible, la zone du milieu de terrain est embouteillée. Il faut tout le travail des experts pour désengorger cette zone de vérité. Zokora et plus surprenant Yaya Touré sont aux abonnés absents. Ce dernier est pris dans une tenaille et n’en sortira jamais.

Quand les actions ivoiriennes parviennent dans la surface de réparation égyptienne, les ballons arrivent par les couloirs et par le biais des centres. Devant Kalou et Drogba essaient de la tête de trouver le cadre du but égyptien. Les Ivoiriens semblent être dans un bon jour. Aussi quelle surprise lorsqu’à la 12ème minute de jeu, Fathy ouvre le score. Sa frappe est une première fois déviée puis un faux-rebond trompe Copa Barry. A 1 but à 0, un autre match commence. Les Pharaons continuent d’attendre leurs adversaires. Le ballon devient la propriété des Eléphants qui ne savent qu’en faire. De très grands ballons sont destinés aux grands gabarits ivoiriens. Didier Drogba, pris à la culotte par Gomaa, a du mal à se défaire de son marquage. Complètement perturbés par le jeu de passes des Pharaons, les Ivoiriens sont tout près d’être breaker à la 20ème minute.

Les hommes d’Hassan Shehata sont impressionnants de maîtrise. Ils se montrent capables aussi d’accélérer le jeu que de changer de circuit préférentiel. Certes Drogba reste un élément dangereux, qui aurait pu égaliser, à la 28ème minute, mais il reste muet. La possession de balle de 54 % au profit des Ivoiriens ne change rien à la donne. Il leur faut faire le jeu. Les Egyptiens attendent les situations de contres. Les Ivoiriens sont quasiment absents de cette première période. Loboue, troisième gardien de but de la sélection orange, est amené à suppléer la blessure de Copa Barry. Les Egyptiens font preuve d’habilité sur le plan individuel et collectif. Le salut des Ivoiriens ne peut venir alors que des coup-francs. A la 49ème minute de jeu, Didier Drogba, sur un coup-franc de Boka, expédie une superbe tête plein centre que dégage El-Hadary, le goal de l’Egypte.

Les Ivoiriens reviennent déterminés en seconde période. Drogba, en bon capitaine, montre l’exemple une nouvelle fois. Sa tête, à bout portant aux six mètres, est miraculeusement détournée par El-Hadary à la 49ème minute. Une main bien ferme d’El-Hadary, à la 58 ème minute, repousse un joli coup-franc direct de Boka. Les Ivoiriens poursuivent leur quête d’égalisation. Mais encore une fois, ils se font surprendre à la 62ème minute de jeu lorsque Zaky, isolé à l’entrée de la surface de réparation, se contente de mettre son front en opposition. La trajectoire est parfaite et le ballon va se loger sous la barre transversale de Loboue. A 2 buts à 0, le match semble plié. C’est oublier que la Côte d’Ivoire a de l’orgueil. Abdul-Kader Keita, très remonté, réduit le score d’une formidable frappe dans la minute suivante. A la 67ème minute, Zaky d’un superbe contrôle met le grand Kolo Touré d’Arsenal dans le zig. Il part dans le zag avant de décocher une frappe victorieuse dans le petit filet. A 3 buts à 1, on se demande comment les Ivoiriens pourraient revenir au score. D’autant plus qu’Abou Trehika achève les derniers espoirs de remontée des Ivoiriens à la 91ème minute de jeu par un magnifique plat du pied en pleine lucarne.


Réactions
Claude Le Roy (sélectionneur du Ghana): "C'est une grosse, grosse désillusion. J'ai parfois ressenti de la tristesse au cours de ma carrière, mais jamais comme aujourd'hui. Nous étions tout près de disputer la finale et de la gagner. A présent, nous devons nous contenter d'un match pour la troisième place. Je suis désolé pour tous nos supporteurs. (A propos de la préparation d'avant-match) Ce match a été très difficile à préparer, avec John Mensah suspendu, puis, hier, Asamoah Gyan qui annonce qu'il ne pourra pas tenir sa place. Enfin, à un quart d'heure du coup d'envoi, Laryea Kingston qui se blesse. Tout ça fait beaucoup en très peu de temps."

Otto Pfister (sélectionneur du Cameroun): "La différence, c'est que nous avons les meilleurs remplaçants. Les autres pleurent s'ils perdent un joueur, sur blessure ou suspension, moi je peux le remplacer. C'est ça notre force. J'ai remplacé (Mohamadou) Idrissou par (Joël) Epalle, un des meilleurs joueurs de la Bundesliga (Bochum), il a mis la pression sur le Ghana. J'ai attendu encore 15 mn et au prochain joueur fatigué, Job, j'ai pris un joueur +fraîche+ (frais, avec l'accent) qui n'a joué que dix minutes dans la CAN, (Alain) Nkong, il rentre, il marque... Et mentalement et physiquement, on était supérieur. Tactiquement aussi: ils ne se sont créé aucune occasion en 90 minutes (il exagère un peu), ils jouaient quand même à la maison. On a essayé de les attendre en contre-attaque, et ils sont tombés dans le piège, et Nkong a pris ses responsabilités".

Stéphane Mbia (milieu de terrain du Cameroun): "On ne nous attendait pas. Nous on était là pour faire notre travail, et là on est en finale. Notre force? Le mental, tout simplement. En bloc, et on ne se prend pas la tête. C'était un match très difficile contre le pays organisateur. En deuxième mi-temps, avec la chaleur, c'était très difficile pour ceux qui jouent en Europe (presque tous, dans les deux équipes). On a dû gérer le match, on a eu quelques difficultés défensivement, mais le plus important, c'est le résultat final. Le coach a fait un bon choix, il a fait rentrer la bonne personne qui marque le but qui nous libère (Alain Nkong)".
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