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Le Mondial-2010 a commencé !

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Message  Frodon Ven 11 Juin 2010 - 18:01

L'Afrique du Sud a donné vendredi le coup d'envoi du Mondial de football au stade de Soccer City à Johannesburg
Grand absent de la cérémonie d'ouverture : Nelson Mandela auquel des dizaines de milliers de fans sud-africains ont rendu hommage dans un stade flambant neuf érigé entre Johannesburg et Soweto.

Leur premier président noir a été privé de la fête en raison de la mort de son arrière-petite-fille tuée dans un accident de voiture quelques heures plutôt.


Le 19e Mondial de football s'est ouvert de façon spectaculaire par un ballet aérien avec trois chasseurs supersoniques, puis cinq avions d'acrobatie à l'empennage peint aux couleurs du drapeau sud-africain (vert-rouge-jaune-bleu-noir-blanc).

Au son des vuvuzelas, des danseurs et musiciens ont investi la couverture posée sur la pelouse afin de la préserver pour les joueurs de l'Afrique du Sud et du Mexique, qui donnaient le coup d'envoi.

En costumes colorés ou en tenues traditionnelles, tous ont chanté et dansé au rythme des musiques de l'Afrique, du kwaito sud-africain au raï du Maghreb.

Pour des raisons de santé et compte tenu de son âge (92 ans), l'icône de la liberté et de la réconciliation avait prévu d'être brièvement présent à cette cérémonie.

Mais, "M. Nelson Mandela a appris ce matin la mort tragique dans un accident de son arrière-petite-fille, Zenani Mandela, âgée de 13 ans. Il serait inapproprié dans ces circonstances qu'il assiste personnellement aux célébrations pour l'ouverture de la Coupe du monde", avait indiqué dans un communiqué la Fondation Mandela.

Malgré son absence, les Sud-Africains l'ont tous associé aux festivités. La Coupe du monde, première organisée sur le continent africain, est perçue en Afrique du sud comme la consécration de la démocratie post-apartheid.



La fête endeuillée pour les Mandela
Zani Mandela, 13 ans depuis le 9 juin, rentrait du concert de lancement du Mondial de football quand l'accident s'est produit, vers minuit et demi (22h35 GMT), selon la police. "La voiture s'est retournée sur une autoroute qui traverse le centre de Johannesburg", a précisé un porte-parole de la police, le colonel Noxolo Kweza. Le chauffeur, qui est aussi un membre de la famille, a été arrêté. Il était ivre. Il devait être inculpé vendredi après-midi pour homicide et conduite en état d'ivresse.

Il y avait une troisième personne dans la voiture qui ramenait Zenani Mandela du concert qui a lancé jeudi soir à Soweto les festivités pour le Mondial. Il s'agit d'"une femme, membre de la famille, mais pas de la mère" de l'enfant, selon la police. Elle n'a pas été blessée.

Contrairement aux informations communiquées au départ, l'ex-épouse de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela, ne se trouvait pas dans la voiture accidentée. Toutefois, elle a dû être hospitalisée brièvement en état de choc dans une clinique privée des quartiers privilégiés du nord de la ville. "Elle a été admise brièvement mais n'a pas été hospitalisée. Elle est rentrée chez elle", a affirmé à l'AFP un responsable de la Morningside Medi-Clinic. "Elle n'avait aucune blessure physique. Mais je crois qu'elle a le coeur brisé", a ajouté ce responsable.

L'accident endeuille une journée qui devait être consacrée à la fête. Après la mort de son arrière petite-fille, des incertitudes pèsent sur la présence de Nelson Mandela, bientôt 92 ans, symbole mondial de la liberté et de la réconciliation, qui devait prendre place dans les tribunes de Soccer City, le gigantesque stade érigé entre Soweto et Johannesburg, pour la cérémonie d'ouverture du Mondial.

Le coup d'envoi du match d'ouverture, Afrique du Sud-Mexique, est prévu à 16h00 (14h00 GMT) à Soccer City, suivi d'un France-Uruguay dans la soirée au Cap.

Le concert de Soweto
Un concert géant s'est tenu jeudi soir à Soweto, à la veille du coup d'envoi du Mondial. "L'Afrique du Sud est une scène! L'Afrique du sud rock ! L'Afrique du Sud est cool !", s'est écrié le président sud-africain Jacob Zuma. "C'est le véritable coup d'envoi!", a déclaré Sepp Blatter, président de la Fédération internationale de football.

Une marée humaine vêtue des or et vert des Bafana Bafana, le onze sud-africain surnommé "les Garçons" en zoulou, a empli le stade. Noirs et blancs s'étaient rassemblés à Soweto, le township au coeur de la lutte contre l'apartheid, qui a vu le soulèvement étudiant de 1976. Pour ne pas gâcher la musique, les fans devaient laisser à l'entrée leurs vuvuzelas, ces longues trompettes de plastique coloré en passe de devenir l'emblème du Mondial sud-africain.

La star libano-colombienne Shakira (photo) et le groupe Black Eyed Peas ont ouvert ensemble le concert, diffusé dans le monde entier, improvisant autour des mots "World Cup in South Africa". Parmi les participants au concert, figuraient notamment le duo Amadou et Mariam, ou encore Alicia Keys.

A Soweto, le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, 78 ans, est venu manifester sa joie de voir l'Afrique du Sud accueillir le Mondial, le premier jamais organisé sur le continent. "Je rêve !", a-t-il lancé, intervenant entre deux artistes. "Nous voulons dire au monde que cette chenille laide, si laide, que nous étions, est devenue ce papillon si joli, si joli!", a continué l'ancien archevêque anglican du Cap, en référence à la chute de l'apartheid, il y a seize ans. "Nous sommes tous Africains!", a proclamé Mgr Tutu, portant le T-shirt des Bafana Bafana.

En préambule du concert, le patron de la Fifa Sepp Blatter s'est exprimé dans le stade d'Orlando, le temple du football à Soweto. "Le football rassemble les gens", a-t-il souligné, acclamé par les 35.000 spectateurs.

A l'autre extrémité du pays, la foule était telle au Cap, où la ville a inauguré un "fan park" sur la place de la mairie, qu'un mouvement incontrôlé a fait trois blessés, dont un policier. La fameuse place, où Nelson Mandela avait prononcé son premier discours d'homme libre en 1990, débordait de fans venus goûter aux festivités. Le débordement a vite été contenu et la musique a pu commencer derrière plusieurs rangs de policiers munis de boucliers.

Les problèmes de sécurité
Pour que rien ne vienne gâcher la fête, le gouvernement sud-africain a exhorté "les citoyens et les visiteurs à faire attention à leur sécurité personnelle et à celle de leur entourage". Plusieurs incidents ont rappelé cette semaine que, malgré les efforts de l'Afrique du Sud pour sécuriser la compétition, le pays reste dangereux, avec, notamment, 50 meurtres quotidiens.

Ces jours derniers, des hommes armés ont fait intrusion dans les chambres d'hôtel de journalistes étrangers pour voler argent liquide, matériel photo et passeport. D'autres reporters ont été victimes d'un vol à main armé alors qu'ils conduisaient à Johannesburg.

Le pays a investi 1,3 milliard de rands (environ 130 millions d'euros) et recruté 44.000 agents supplémentaires pour la compétition.
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Message  Frodon Sam 12 Juin 2010 - 11:05

Une France ni céleste, ni funeste

La France a débuté sa Coupe du Monde en partageant les points contre l'Uruguay au Cap (0-0). Face à une Céleste recroquevillée en défense, et réduite à dix en fin de match, les Bleus ont montré quelques signes encourageants mais il faudra se montrer beaucoup plus audacieux face à l'Afrique du Sud et au Mexique pour accrocher les huitièmes de finale.

Diaby, l'invité surprise
Il fallait s'y attendre, Raymond Domenech ne pouvait aborder cette Coupe du Monde sans créer la surprise. La titularisation de Diaby à la place de Malouda au coup d'envoi, avec pour conséquence l'abandon du 4-3-3 testé lors des matches amicaux pour revenir à un plus classique 4-2-3-1, en est une de taille. Le système fait ses preuves en début de match, que les Bleus, les Blancs pour l'occasion, abordent avec une détermination rassurante. Oubliés les atermoiements des dernières semaines, le bloc français étouffe complètement son homologue uruguayen, complètement sevré de ballons. Diaby justifie pleinement sa titularisation et, dans un style qui n'est pas sans rappeler celui de Vieira, ratisse et remonte nombre de munitions. C'est sur l'une de ses percées que Ribéry peut déborder dans son couloir gauche avant de centre au premier poteau où Govou ouvre malheureusement trop son pied pour tromper Muslera, le gardien de la Céleste (7e). A la dérive, la formation d'Oscar Tavarez se contente de courber l'échine. Si elle est toujours aussi défensive que ses devancières, au moins l'équipe sud-américaine est-elle beaucoup moins truqueuse et provocatrice que celle qui affronta la France en 2002 (0-0). Et autrement plus douée offensivement. Diego Forlan se charge de le rappeler en décochant une frappe soudaine que Lloris boxe difficilement (16e). Les Français ne se laissent pourtant pas impressionner par l'avertissement de l'attaquant de l'Atletico et ripostent par Gourcuff sur coup-franc. Le milieu tricolore tente de surprendre Muslera en frappant direct mais le portier de la Lazio veille au grain (18e). Après ces premières minutes emballantes, le souffle retombe brutalement. La faute à des Uruguayens qui imprègnent un faux-rythme… et à des Français qui ne parviennent pas à le briser. S'en suit une fin de première période lancinante où les occasions de vibrer pour les spectateurs du Green Point Stadium sont rares. Pour ne pas dire inexistantes.

Tout reste à faire
Les 45 dernières minutes confirment la tendance à la baisse. Le jeu française s'étiole, Ribéry ne fait pas la différence, Govou est transparent et Anelka continue de dézoner. Difficile de juger en revanche le secteur défensif, tant celui-ci est peu sollicité par des Uruguayens beaucoup trop timorés. Face à tant de frilosité, l'équipe de Domenech continue donc de dominer physiquement, techniquement. Stérilement surtout. Et l'Uruguay, quand elle se décide à sortir de sa coquille, fait toujours passer un frisson, à l'image de cette reprise de Forlan sur une déviation de Suarez, qui frise le montant droit de Muslera (71e). Les rentrées de Henry et de Malouda insufflent bien un peu de sang-neuf dans les rangs tricolores mais l'animation offensive est bien trop poussive pour ébranler le bloc sud-américain. Celui-ci se fissure tout de même à dix minutes de la fin quand Lodeiro, auteur d'un tacle de boucher sur la cheville de Sagna, laisse ses coéquipiers terminer le match à dix. Les coéquipiers d'Evra, en dépit d'une bonne volonté aussi évidente que leur manque de confiance, ne profitent pas de l'aubaine et doivent finalement se contenter du match nul. Raymond Domenech avait prévenu : "Ce premier match n'est pas décisif". Pas faux au vu des évènements où tout reste donc à faire dans ce Groupe A avec quatre équipes qui se partagent les points. S'il faut trouver un signe vraiment encourageant pour l'équipe de France, on peut se dire que les Bleus avaient débuté leur Mondial 2006 par un 0-0 face à la Suisse avant d'accéder en finale. On connaît la suite...


Déclarations
Yoann Gourcuff : "C'est un résultat un peu décevant surtout qu'on aurait pu faire la différence quand l'Uruguay a été réduit à dix. Il y avait vraiment la place pour marquer. On a essayé de créer du décalage mais on s'est parfois un peu précipité et on a également manqué de réussite."

Patrice Evra : "Je suis vraiment fier de l'équipe, je pense qu'on a fait une bonne prestation. C'est le premier match, il fallait le gagner mais je suis confiant, je suis vraiment confiant pour la suite. On a eu l'emprise du jeu et on méritait vraiment de gagner ce soir."

Raymond Domenech : "C'est frustrant quand on est comme ça, qu'on pousse, qu'on pousse et qu'on se dit: +Il faut que ça rentre+. Mais on est aussi en train de se dire: +Pourvu qu'il n'y ait pas un contre malheureux+ parce que ça aurait été vraiment, par rapport au niveau de ce qu'on a mis dans ce match, vraiment décevant. C'était très crispant mais il y avait quelque chose, il s'est passé quand même quelque chose avec ceux qui sont rentrés, avec ceux qui étaient là, ce rythme qu'on a pu mettre... C'est dommage... J'allais dire que c'était presque un beau 0-0, j'aurais préféré que ce soit un mauvais 1-0. On a eu un adversaire en face, et vous le verrez dans les prochains matches, qui est solide, qui défend bien, qui sort vite et on a su le contrer dans son jeu. On a réussi à l'empêcher de développer pratiquement toutes ses actions. Au niveau du collectif, on a été vraiment performants."
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Message  Frodon Lun 12 Juil 2010 - 11:34

L'Espagne, le Monde après l'Europe

Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du monde, l'Espagne est devenue reine de la planète après sa victoire sur les Pays-Bas (1-0) à l'issue de la prolongation, sur un but d'Iniesta. Pour la première fois dans l'histoire, une équipe ayant perdu son 1er match est sacrée, et pour la 1ère fois, une équipe européenne s'impose hors d'Europe. Pour la troisième fois en autant de finales, les Pays-Bas ne sont que vice-champions du monde.

Le scénario était annoncé, connu. Une Espagne dominatrice techniquement et dans la conservation du ballon, une Hollande à l’affut du moindre ballon perdu en cours de route. En se reposant sur leurs certitudes, les deux équipes ont laissé aux vestiaires les petites surprises qui rendent un match alerte et attrayant. Entre deux des plus techniques joueurs offensifs de cette Coupe du monde, la qualité du match a été proche du médiocre, sauf peut-être en prolongation, et encore.... Un peu à l’image d’une compétition qui ne restera pas dans l’histoire, hormis pour sa localisation géographique. En revanche, les 14 avertissements ont été un sommet.

Avec son milieu de terrain, l’Espagne devait avoir le monopole du ballon. C’était l’une des conditions pour s’imposer, selon Xavi, le maître à jouer. Et dans cette première période, la domination a été telle que les Néerlandais n’ont que rarement pu construire une action. Pour les Pays-Bas, la solution était de subir ce monopole tout en empêchant les situations très dangereuses et trouver quelques contres assassins face à une formation absorbée par l’attaque. Pour y parvenir, ils ont employé des moyens similaires à ceux mis en place contre le Brésil en quarts de finale, et qui leur avaient réussi : de la solidité, un bloc-équipe très bas, et des fautes, beaucoup de fautes. Habituels responsables des basses œuvres, Van Bommel et De Jong, qui se sont illustrés en réalisant deux attentats qui auraient mérité du rouge, l’arbitre M. Webb se contenant du jaune. L’expérimenté joueur des Oranje taclait sans retenue et par derrière Iniesta (22e) avant que son complice du milieu de terrain n’appose ses crampons sur le sternum de Xabi Alonso (28e). La volonté de ne pas entacher une finale de Coupe du monde d’un carton jaune aura certainement retenu la main de l’arbitre anglais.

Dans ces quarante-cinq premières minutes hachées par une grande quantité de fautes, le jeu se résumait à quelques éclairs. Le premier dès la 5e minute, l’œuvre de Sergio Ramos dont la tête décroisée, sur un coup franc de Xavi, était déviée par Stekelenburg sur sa ligne. Le second était à mettre à l’actif de David Villa, mais sa volée du gauche au deuxième poteau finissait dans le petit filet (12e). De l’autre côté du terrain, Casillas se faisait une belle sueur froide en jugeant mal un long ballon redonné par les Hollandais, qui terminait en corner après l’avoir lobé (34e). Sur un corner de Robben joué en retrait, Van Bommel ratait sa frappe qui allait vers Mathijsen, seul au deuxième poteau, qui ratait sa reprise du gauche (37e). Dans le temps additionnel, Robben sortait enfin sa frappe du gauche, déviée en corner par Casillas (45e+1). C’était tout, et ce n’était pas beaucoup entre deux équipes qui avaient réussi, par moments dans ce Mondial, à briller de mille feux offensivement. Mais à 90 minutes (voire plus) du premier sacre mondial de chaque nation, aucune équipe ne voulait prendre trop de risques.

Robben perd ses face-à-face
Après quinze minutes aux vestiaires, les Néerlandais revenaient en tentant de placer leur bloc un peu plus haut sur le terrain, ce qui leur permettait de réaliser quelques mouvements collectifs, jusque-là inexistants. Il ne fallait attendre que la 52e minute pour que Robben se recentre et place son tir du gauche que Casillas arrêtait. C’est Xavi qui répondait sur coup franc, mais le ballon passait à côté de la lucarne (55e). L’ambiance s’alourdissait encore un peu plus avec un ballon rendu par Van Bommel à côté du poteau de corner espagnol (56e). Car si les Espagnols avaient, semble-t-il, choisi de laisser un peu plus le ballon aux Oranje pour avoir des espaces (à moins qu’ils aient moins de maitrise), ils n’en abandonnaient pas leurs ambitions de victoires. Mais les avertissements se multipliaient. Sergio Ramos était tout heureux de voir le drapeau levé pour hors-jeu de Heltinga sur lequel il avait commis une faute (58e). A la 62e minute, Sneijder envoyait dans la profondeur Robben qui, seul devant Casillas, voyait sa tentative déviée en corner par le portier ibère. C’était presque le scénario rêvé par le sélectionneur Van Marwijk. L’Espagne réagissait par le remplaçant Jesus Navas qui débordait et centrait, Heltinga ratant son dégagement avant de revenir au dernier moment dévier le tir à bout portant de Villa (69e). Et sur un corner de Xavi, Sergio Ramos, tout seul, ne cadrait pas sa tête à 7m du but (77e). L’énervement gagnait les rangs ibères, à l’image de cette réaction d’Iniesta sur Van Bommel qui aurait pu lui valoir un retour aux vestiaires avec un autre arbitre que Webb (79e). Pour la deuxième fois, Robben s’infiltrait dans l’axe, en prenant de vitesse Puyol, qui l’accrochait, avant de se heurter à Casillas (83e). Le piège néerlandais fonctionnait, réduisant à néant la vitesse du jeu espagnol. Le temps réglementaire se terminait. Pour la deuxième fois dans l’histoire du Mondial (après la finale 1994 entre le Brésil et l’Italie), une prolongation se joue en finale après un score nul et vierge (0-0).

Les Espagnols étaient les premiers à se relancer, avec Fabregas qui ne pouvait tirer, Iniesta qui était contré et Xavi qui tapait la jambe d’Heltinga au moment de frapper dans la surface (92e). Sur une récupération en milieu de terrain, Iniesta lançait idéalement Fabregas dans la profondeur mais son tir du gauche était détourné du pied par Stekelenburg (95e). Sur l’action suivante, le corner de Robben trouvait la tête de Mathijsen qui l’enlevait à 7m du but (96e). Les deux équipes semblaient un peu plus désireuses de trouver le chemin des filets avant les tirs au but. Cette fois, c’est Fabregas qui trouvait dans l’axe Iniesta, qui tergiversait et était contré par le retour de Mathijsen (99e). Et Jesus Navas croyait bien libérer les siens mais Van Bronkhorst déviait le ballon dans le petit filet, son gardien étant parti de l’autre côté (101e). Juste avant la pause, le capitaine hollandais quittait le terrain, terminant ainsi sa carrière en orange après 106 sélections. A la 109e minute, sur un une-deux entre Iniesta et Xavi, Heltinga posait la main sur l’épaule du Barcelonais qui s’écroulait. L’arbitre sifflait un coup franc, mais il sortait surtout un deuxième avertissement au défenseur, synonyme d’expulsion. Les Pays-Bas finissaient à 10, mais Xavi ne cadrait pas sa frappe. Finalement, l’ouverture du score était l’œuvre d’Iniesta, à la réception d’une passe de Xavi, qui fusillait du droit le portier hollandais dans la surface (116e). Sous son maillot, le Barcelonais avait un t-hsirt pour rendre hommage à Dani Jarque, jeune espoir de l'Espanyol Barcelone décédé d'une crise cardiaque l'an dernier en pleine préparation d'avant-saison. Dans le temps additionnel, le pauvre Torres se claquait la cuisse, terminant la compétition aussi mal qu'il l'avait commencée. On attendait Villa, ou Sneijder, ou Xavi, ou Robben, et finalement, c'est le plus discret des techniciens qui a trouvé la voie du premier succès mondial de l'Espagne.

L’Espagne exultait, la Hollande enregistrant une troisième défaite en finale en autant de présence. Et les coéquipiers de Sneijder pouvaient regretter de n'avoir perdu qu'un seul match en Afrique du Sud, le plus crucial de son histoire. Après l’Euro-2008, l’Espagne devient championne du monde pour un sacre qui lui était annoncé avant le début de la compétition, mais qu’elle a eu bien du mal à conquérir. Pour la première fois de l’histoire, une équipe vaincue lors du premier match de la Coupe du monde devient championne du monde. L'équipe ibère est la 8e nation à inscrire son nom au palmarès de la Coupe du monde, mais avec seulement 8 buts au compteur, elle est la première à avoir été aussi peu productive offensivement pour l'emporter. Loin de l'image laissée lors de l'Euro-2008.

Réactions:
Andres Iniesta (milieu de l'Espagne et buteur): "C'est incroyable ! Quelle joie, surtout quand on voit comment on gagne. Il n'y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Après mon but, j'ai pensé à ma famille, à tous les gens que j'aime. Mais cette victoire est le fruit d'un énorme travail."

Xabi Alonso (milieu de l'Espagne): "Tout cela est très grand. Je ressens de l'euphorie, de la joie, que du positif. Ce qui compte c'est de gagner les finales. Cela a été compliqué mais nous avons gagné. Iniesta (auteur du but de la victoire) mérite le Ballon d'Or."

Vicente del Bosque (sélectionneur de l'Espagne): "Quelle joie d'avoir été 50 jours avec ce groupe de joueurs qui nous ont donné le titre mondial. C'est génial (...) Ce fut un match difficile. Nous avons bien commencé, puis ils ont pris le match en main. En deuxième mi-temps, il y a eu l'occasion de Robben et la sortie de Casillas nous a évité le pire. Après, je crois que nous avons été légèrement supérieurs."

Cesc Fabregas (milieu de l'Espagne): "C'est un moment historique. Je pense à ma famille qui a fait le déplacement. J'ai eu une mauvaise passe individuelle parce que j'ai peu joué, mais ils m'ont soutenu. Merci infiniment à tous. Vous êtes les meilleurs (les supporteurs). Nous vous remercions beaucoup. Nous espérons remettre ça dans deux ans (à l'Euro-2012)".

Pepe Reina (gardien remplaçant de l'Espagne): "Nous sommes parmi les meilleurs, maintenant il ne faut pas redescendre. Les Pays-Bas, c'est une sacrée sélection. Ils ont battu le Brésil et l'Uruguay, et nous avons vu pourquoi. Je pense à mon grand-père, qu'il repose en paix".

Dirk Kuyt (milieu des Pays-Bas): "C'est tellement décevant. Nous sommes déçus, nous étions si près de la Coupe du monde. Nous sommes en colère parce que nous étions tout près. Il ne faut jamais accuser les autres, parce qu'à la fin, chacun est le seul responsable de sa propre performance, mais l'arbitre était légèrement plus pour eux que pour nous. C'est ce qui nous a coûté la Coupe, en fin de compte".
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