Tchèques et Portugais débutent bien
Sweet Coffee :: Edition Speciale :: Sports :: Foot
Page 1 sur 1
Tchèques et Portugais débutent bien
La Suisse a perdu son match d'ouverture de l'Euro 2008 face aux Tchèques (0-1) dans le groupe A.
Dominée dans le jeu, la République tchèque n'a dû son salut qu'à Vaclav Sverkos, entré en jeu en seconde période. La Suisse hypothèque une sérieuse chance de qualification pour les quarts et perd Frei, forfait pour le reste de l'Euro. Dans le second match de la soirée, le Portugal a dominé la Turquie 2-0 grâce à des buts de Pepe et Raul Meireles.
Le Portugal un ton au-dessus
Après un premier quart d'heure sans occasion de buts –et malgré une belle débauche d'énergie de part et d'autre, les Portugais croyaient ouvrir le score sur une belle tête décroisée du grand Pepe mais l'arbitre-assistant signalait un hors-jeu du défenseur portugais sur l'action. Puis les Portugais négociaient mal une contre-attaque, Simao cherchant le dribble de trop au lieu de centrer. L'équipe de Scolari monopolisait le ballon par un jeu fait de passes courtes et de décalages, sans réussir toutefois à déstabiliser l'édifice turc.
A la 29e minute, Simao plaçait son coup franc juste au dessus de la cage gardée par Volkan. Cristiano Ronaldo se distinguait par un beau slalom mais il achevait mal son action en frappant très mal. Il se rattrapait ensuite sur un superbe coup franc dévié in extremis par Volkan sur le poteau (37e). Sur la contre-attaque, les Turcs tiraient au dessus du but de Ricardo. Le Portugal dominait territorialement mais la finition –leur péché mignon- laissait à désirer. Moutinho échouait à nouveau en privilégiant le beau geste (reprise de volée) à l'efficacité. La dernière occasion de cette première période était à l'avantage de la Turquie mais le tir des 25 m d'Erding était parfaitement capté par Ricardo.
Dès l'entame de la seconde période, les Turcs semblaient revenir avec de meilleures intentions mais le Portugal ne s'affolait pas pour autant. Nihat réclamait bien un penalty pour une faute (inexistante) de Petit mais l'arbitre ne bronchait pas. Dans la foulée, les Portugais manquaient l'ouverture du score: Simao jaillissait dans les pieds de Servet qui n'avait d'autre choix que de le faucher. Monsieur Fandel mettait son sifflet à sa bouche mais laissait finalement l'avantage à Nuno Gomes dont le tir trouvait le poteau droit de Volkan (50e). A la 56e minute, Ronaldo accélérait côté gauche, se débarrassait de son vis-à-vis mais tirait trop mollement pour inquiéter le dernier rempart turc. Le remuant Moutinho s'essayait ensuite de loin, sans succès. Côté turc, le virevoltant Kazim-Kazim se montrait le plus dangereux. Le Portugal trouvait la récompense à la 61e minute: Pepe récupérait le ballon dans l'axe, accélérait et effectuait un une-deux parfait avec Nuno Gomes avant de tromper Volkan d'un tir tendu imparable (1-0).
Deux minutes après, Nuno Gomes trouvait la barre transversale sur une jolie tête décroisée. Les Portugais géraient ensuite parfaitement la fin de rencontre, se créant même une ultime occasion sur un tir de Nani, rentré peu auparavant (88e). Juste avant que Raul Meireles ne crucifie les Turcs à l'ultime seconde en concluant une magnifique action collective (débordement de Ronaldo, centre pour Moutinho qui élimine son défenseur d'une feinte magistrale avant de décaler Raul Meireles). Le Portugal a bien tenu son rang.
Le réalisme de Sverkos
La compétition débute bien mal pour la Nati. Sans avoir vraiment impressionné, mais sans avoir également subi, la Suisse a perdu, face à la République tchèque, un match qui lui a longtemps tendu les bras. Premiers à l'attaque, les Helvètes se montraient dangereux par l'intermédiaire du capitaine Alexander Frei, mitraillant à distance (3e) ou obligeant Petr Cech à des interventions dans les pieds (36e), histoire de combler les errances de la défense slave. L'ancien Rennais multipliait les occasions de but, mais la finition était absente. Dans une partie débutée en douceur, la mise en jambes tchèque était des plus tranquilles. Jaroslav Plasil tentait bien de déborder sur la gauche et de distiller les centres, mais, rarement Jan Koller ou Libor Sionko étaient là pour reprendre.
Les locaux réjouissaient le public bâlois par leur maîtrise du ballon, privant les hommes de Karel Brückner d'espace. Les absences du retraité Pavel Nedved et du blessé Tomas Rosicky se faisaient cruellement ressentir du côté des Tchèques, incapables de se montrer créatifs. Le premier tournant du match intervenait peu avant la mi-temps. Après un choc avec Zdenek Grygera, Frei restait à terre, touché au genou (42e). L'attaquant était obligé de sortir du terrain. Ses larmes en disaient long sur sa douleur et aussi sur son avenir immédiat: il ne reviendrait pas, remplacé par Hakan Yakin à la pause.
Au retour des vestiaires, Magnin puis le nouveau venu Yakin mettaient Cech à l'épreuve, sans parvenir à trouver la faille. Plus mobile, les hommes de Köbi Kuhn poussaient face à des Tchèques contraints de s'en remettre aux coups de pied arrêtés pour se montrer dangereux. Sur l'un d'eux, Sionko, oublié face au but, manquait de peu de reprendre le ballon de la tête (60e). Yakin et Barnetta avaient à leur tour l'occasion d'ouvrir le score, mais en vain (65e, 66e). Sans son fer de lance Frei, la Nati manquait de percution.
Habitués à développer un jeu tout en mouvement, les Slaves semblaient prendre leur mal en patience. "Nous ne sommes pas plus faible qu'au Portugal", avait martelé Brückner avant l'Euro. Son équipe n'a sans doute plus la même qualité de jeu, mais très probablement le réalisme et la réussite qui lui avaient fait défaut il y a quatre ans. Entré à la place de Koller peu en vue, et préféré à un Milan Baros en délicatesse, Vaclav Sverkos se muait en sauveur. Misant sur sa rapidité et sa mobilité, il profitait d'une longue ouverture dans le dos de la défense pour aller tromper Bellaglio à la limite du hors-jeu (70e). Le plus dur était fait pour les Tchèques et la soirée virait au cauchemar pour les Suisses. L'apport de Johan Vonlanthen, plus jeune buteur de l'histoire de l'Euro en 2004, aurait pu s'avérer payant. Mais le jeune Helvète trouvait la transversale en fin de match (80e). Rien à faire, la Nati devient le second pays organisateur à s'incliner lors de son match d'ouverture, après le Portugal battu par la Grèce en 2004.
Avec ce premier revers, l’équipe suisse doit désormais se ressaisir face à la Turquie au prochain match pour espérer atteindre, pour la première fois, les quarts de finale. Ce sera une mission difficile, sans Frei touché au genou gauche. L’attaquant de Dortmund souffre d’une déchirure partielle des ligaments et son Euro est d’ores et déjà terminé. Côté République tchèque, le sourire est de mise. "Le match le plus important et un départ parfait" clamait Brückner à l’issue de la rencontre tout en reconnaissant que son équipe avait fait "un match moyen". Mais le plus important est fait : débuter "modestement" par une victoire et s’inspirer de la Grèce de 2004 qui, après avoir fait plier son hôte, avait alors tracé sa route vers le sacre.
Les réactions
Tomas Ujfalusi (Rép.tchèque): "Le plus important, c'est d'avoir gagné, car c'était le match le plus important. Il y a eu des erreurs, mais nous avons été bons en défense. Les lignes ont bien tenu. Nous avons attendu que notre heure arrive et elle est arrivée. (Sur une main de sa part non sifflée dans la surface, ndlr) C'est une situation qui doit être vue par l'arbitre. La balle a heurté ma main, mais je n'ai rien pu faire et l'arbitre a pris sa décision."
Frodon- Modérateur
-
Nombre de messages : 3509
Age : 48
Ville : Nîmes
Date d'inscription : 30/12/2006
Sweet Coffee :: Edition Speciale :: Sports :: Foot
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum