L' Art Egyptien

Qu'est ce que L'Art Egyptien ?


Ce n'est que depuis peu que cet art qui caractérisa une période considérablement longue de l'histoire est enfin traité à sa juste valeur. En effet, il fut longtemps incompris, effacé par l'art grec, on lui reprochais l'absence de progrès et la distance avec la réalité qui semblaient faire de lui un art inférieur et figé. Voltaire considérait les pyramides comme"un jeu de grands enfants qui ont voulu réaliser quelque chose d'extraordinaire sans savoir comment en tirer la moindre utilité."
Mais deux phénomènes rendaient alors impossible la juste compréhension de cet art, tout d'abord, seul peu d'objets, peu de témoignages étaient connus, mais aussi et surtout, l'impossibilité de déchiffrer les hiéroglyphes constituait une barrière majeure à la compréhension de la civilisation égyptienne et de son art .C'est à la fin du XVIIe siècle que s'effectua la rupture qui conduira peu à peu à la reconnaissance de cet art, et ce, grâce à la campagne d'Egypte entreprise par Napoléon en 1798 qui donna lieu à de nombreuses découvertes et dont les résultats furent publiés de 1809 à 1822.
Parallèlement, la forte augmentation du nombre de musées qui caractérise cette période suscita l'importation d'un grand nombre d'antiquités. Enfin quand Champollion parvint au déchiffrement des hiéroglyphes en 1822(à l'aide de la pierre de rosette ici à gauche), c'est un grand pas qui fut fait dans la découverte de cette civilisation. Tout ces événements firent que la connaissance que l'on avait de la civilisation égyptienne et de son art s'accrurent considérablement.



Ainsi peut on comprendre la phrase du grand archéologue Ludwig Curtius qui en 1913 dit "Aucun peuple au monde ne nous est aussi bien connu dans toute la diversité de ce qu'il vécut que les égyptiens, grâce aux oeuvres d'art que nous en conservons".Et c'est à travers cet masse considérable de documents que l'on a pu peu à peu commencer à comprendre l'art égyptien.
Le document de droite, une scène de boulangerie illustre bien la grande diversité des témoignages des occupations des égyptiens qui nous sont parvenus, chaque métier est représenté et on a pu par exemple comprendre les technique utilisées à l'époque, tant dans l'architecture que dans le bâtiment.(bien que certains aspects demeurent mystérieux.
Des travaux comme ceux de Heinrich Schäfer (De l'Art Egyptien) nous aident à percer les secrets de cet art . Tout d'abord, il convient de noter que la perspective était ignorée de tous les peuples non influencés par l'art grec, ainsi, le mode de représentation utilisé par les égyptiens était la représentation aspective, ou chaque élément se laisse identifier au mieux, il s'agit ici d'une simple différence technique qui ne doit conduire à aucun jugement de valeur.



Mais il ne s'agit pas de la seule différence entre l'art égyptien et l'art classique, une des distinctions fondamentales de ce mode de représentation est que, tout comme les hiéroglyphes, il nécessite une lecture, sans laquelle la signification de l'oeuvre reste inaccessible. Cette lecture doit être conforme aux principes de représentation aspective. Il s'agit bien souvent d'une succession d'impression visuelles qui paraîtront indiscernables au profane.
Parallèlement, il faut bien être conscient que dans l'Egypte ancienne, l'art avait une fonction essentiellement religieuse et qu'il faut bien souvent connaître la religion pour en comprendre le sens. De même, une des différences fondamentales entre l'oeuvre d'art égyptienne et la grecque est que la première n'est pas une figuration, il s'agit en réalité d'un objet magique, un outil, investi de signification et qui se révélera utile par l'usage qu'on en fera. Ainsi, certaines oeuvre d'art ne sont pas même faites pour être regardées, certaines effigies sont même emmurées à peine crées. A noter aussi l'importance capitale du lieu dans lequel l'oeuvre sera conservée, cet endroit doit lui permettre de fonctionner et de remplir sa mission.
Enfin, une des grandes particularités de cet art qui lui apporte une grande part de sa singularité est son aspect éternel, en effet, les oeuvres d'art égyptienne semblent être faites pour l'éternité, se rapprochant ainsi du paysage tout à fait caractéristique du pays.
Nous nous intéresseront tout d'abord aux domaines de l'art que constituent la statuaire, l'architecture et les reliefs, dont les évolutions sont parallèles dans l'histoire égyptienne, puis , le domaine de la musique, de part sa nature particulière ainsi que celle des témoignages qui nous en sont parvenus, fera l'objet d'une partie distincte.

I Canons de proportion et méthodes de travail dans l'art égyptien.



La représentation de type aspective a pour but de représenter les choses telles qu'elles sont et non pas telle qu'elles nous apparaissent , elle cherche à rendre ce qui est typique dans le sujet représenté. La représentation de l'homme selon cette vision sera donc la suivante, le visage, ainsi que le bassin, les jambes et les pieds seront représentés de profil, alors que les yeux, les épaules et le coup seront représentés de face. L'axe fondamental sera une ligne droite perpendiculaire à la ligne du sol.
L'art égyptien est très réglementé, il semble figé, les proportions entre les différents membres sont elles aussi conventionnelles , les figures sont tournées vers la droite car selon les égyptiens, la droiture morale se retrouvait dans la nature et donc dans l'art .Les oeuvre sont figées, mais c'est ainsi qu'elles sont justes, vraies, prêtes à agir magiquement. Quand aux proportions, les tailles des différents sujets sont fonction de leur importance dans l'oeuvre.
Ainsi, la juste représentation semble relever d'un haut degré de technicité, ce qui élève l'art égyptien bien au dessus de ses prédécesseurs. La réalisation s'avère elle aussi extrêmement complexe, en effet, trois catégories d'artistes (dessinateurs, sculpteurs et peintres)se succèdent pour aboutir à une oeuvre et ce en plusieurs étapes: dessins préliminaires, abaissement du fond autour des figures et des hiéroglyphes, modelé des détails, polissage et peinture. Dans le domaine de la ronde bosse( ex: sculpture de bustes), des lignes étaient tracées sur tous le cotés du cube et retracées sans cesse au fur et à mesure de l'avancement de l'oeuvre.
Les couleurs aussi étaient grandement utilisées par les égyptiens, que ce soit celles des matériaux ou des peintures, les plus usitées étaient les couleurs primaires ainsi que le vert, le gris, le rose et le brun. De nombreuses conventions réglementaient l'utilisation de ces couleurs, ainsi, la carnation des femmes était jaune, celle des hommes brune, le vert, quand à lui symbolisait la fraîcheur, la notion de verdir, voir même la résurrection, c'était donc la couleur d'Osiris. Le noir représentait aussi la fertilité car il est la couleur du limon, quand au bleu, tout comme l'or (jaune), il est la couleur des dieux, de l'immortalité. Enfin, le rouge symbolisait le désert, le feu, il était utilisé pour le dieux Seth, mais aussi pour représenter l'ennemi, le méchant.
Remarquez dans le relief ci contre représentant Osiris (tombe de Néferrenpet).L'utilisation des couleurs tant dans la couleur de la peau et du visage d'Osiris que dans les symboles divins dorés et bleus est typique de l'art égyptien.
Tout ces modèles et ces conventions étaient extrêmement contraignantes, l'art était enseigné dans la "maison de vie", et des modèles étaient contenus dans des cahiers de modèles qui devaient servir de référence à l'artiste. Tout cet apprentissage pouvait faire atteindre à l'artiste un haut degré de perfection.



Le masque mortuaire de Toutenkhamon est l'un des témoignages les plus précieux de l'art égyptien. Il nous montre bien toute la perfection technique dont les artistes de cette période étaient capables de faire preuve. Cependant, malgré une certaine ressemblance, son style semble rester classique (insignes royaux: vautour, cobra, fausse barbe).Le ou les artistes qui ont élaboré cette oeuvre sont a n'en pas douter de fins techniciens, mais la ressemblance imposée à des modèles pré-définis semble leur otter quelque peu leur statut d'artiste.
En effet, toutes ces contraintes peuvent nous amener à nous interroger sur la notion d'artiste dans l'art égyptien, ne seraient ils que de simples techniciens?

II Notion d'artiste dans l'art égyptien.



Malgré les contraintes qui pesaient sur l'artiste et le fait que le travail était le plus souvent accomplis en équipe, de nombreux facteurs nous amènent à penser que les artistes n'étaient pas seulement des techniciens hors pairs, mais bien les détenteurs d'un style propre.
En effet, de nombreuses tombes, de nombreux temples se caractérisent par le fait qu'il semblent être l'expression d'un style particulier, d'une personnalité propre, on trouve de grandes différences dans les choix, la conception, l'assemblage des scènes. On trouve un grand nombre d'innovations dans le détail et plus rarement dans le choix des thèmes. Celles ci ne pouvant être que le fruit d'individus particuliers.
Mais aussi, on constate que les égyptiens les plus riches, les plus puissants cherchaient toujours à se faire représenter par un artiste qui saurait donner d'eux une représentation unique, typée, individuelle, tel un vrai artiste.
Ces deux statues, l'une de Ramsès II(à droite et l'autre d'Akhenaton ( à gauche) sont révélatrice de cette recherche des aspects caractéristique du sujet, que ce soit dans sa tenue que dans les formes de son visage, ainsi, Ramsès apparaît ici comme de physionomie relativement douce et ces vêtements ne font que confirmer ce point de vue ( de plus en plus de recherches aboutissent au résultat que Ramsès II était un pharaon pacifique).
De même, ce visage d'Akhenaton, provenant d'une statue monumentale du temple d'Aton à Karnak nous présente des traits tout à fait caractéristiques.(s'il y eu un pharaon atypique, ce fut bien lui)
Ainsi, l'artiste égyptien, du moins lorsqu'il ne se contente pas de reproduire les modèles établis, pent devenir un vrai créateur capable de cerner l'essence du sujet.
L'artiste cependant n'est que rarement rencontré, citons par exemple le cas de Niankhptah à Saqqara ou du peintre Irj de Meir, ils figurent dans des scènes anormales de leurs oeuvres.

III. Evolution de l'art égyptien.





Tentons à présent d'adopter une perspective historique et de nous plonger au coeur de l'évolution de cet art des plus singuliers. De la même façon qu'on divise l'histoire égyptienne en trois grandes époques , l'ancien, le moyen, et le nouvel empire , auxquelles on ajoute ce que l'on appelle la basse époque. On découpe également l'histoire de l'art égyptien en trois phases nettement différenciées les une par rapport aux autres.
Cependant, par souci de clarté, de pars sa nature même qui fait que les témoignages qu'on en garde sont particuliers,le domaine particulier de l'art que constitue la musique sera traité dans une partie séparée.




A. L'ancien empire.



Cette période de l'histoire égyptienne fut caractérisée par la formidable poussée de civilisation qu'elle constitua et qui fut accompagnée par un progrès artistique continu.
La pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah( à droite), conçue par son architecte Imhotep constitua la première construction monumentale en pierre de l'histoire de l'humanité, merveille architecturale, elle était conçue pour un pharaon considéré par ses contemporains comme un dieux. Empilement de mastabas (tombes antérieures), elle symbolisait la butte primordiale, lieu de a création. Elle fut suivie par trois autres pyramides à Snéfrou, une à Meidoum et une à Dahshour , ce qui constitue le plus grand exploit architectural de tout les temps à mettre à l'actif d'un seul souverain. Ses successeurs, Chéops, Chéphren et Mychérinos reprendront le symbolisme de la butte primordiale , lignes dépourvues de fioritures tendant vers une géométrie abstraite, recherche d'un angle parfait pour permettre au Pharaon-dieu de s'élever au ciel.

Puis, suite au "surmenage" dû au programme de construction de pyramides, l'idéologie évolue et le culte de Pharaon perd de son ampleur, il devient de nouveau un être humain. Les réalisations des pharaons de la cinquième dynastie comportent des temples solaires et des pyramides aux dimensions volontairement réduites, lieux de culte des nouveaux dieux et des défunts rois. Ces monuments son caractérisés par une nouvelle architecture représentant le cosmos, avec des colonnes végétales (palmiformes) et parfois un sol de basalte noir représentant le cosmos.
L'ancien empire est parallèlement le théâtre de nombreuses évolutions sur le plan figuratif. Dans les sépultures, on assiste au développement de la représentation du défunt. S'ajoutent au traditionnel du repas funéraire des scènes de la vie quotidienne à la variété croissante, le monde des images devient une sorte de kaléidoscope , reflétant la grouillement de la vie. Puis sont ajoutées des paroles, des exclamations, formant une sorte de BD.
A gauche, une représentation d'une procession funéraire, ce genre d'oeuvres constituaient de par leur caractère religieux et leur fonction dans l'au- delà une des bases de l'art égyptien.
Mais le but de ces représentation reste toujours de recréer le déroulement de la vie, il ne s'agit pas d'un art figuratif, mais bien d'un objet magique destiné à agir dans l'au-delà, ainsi, seuls figurent les événements qui se répètent, ce qui sont destinés à être reproduits éternellement.
Dans le domaine de la sculpture, on constate des innovations telles que les sculptures de scribes, symboliques du style de l'ancien empire, représentant l'organisation suprême. Parfois, on rencontre des formes plus rares telles que des reproductions fidèles de têtes destinées à permettre à l'âme errante qui regagne la tombe l'identification du corps qui lui appartient. Une autre oeuvre caractéristique de l'ancien empire se trouve être le Sphynx , représentant éternel de la puissance royale symbolisée d'une part par l'aspect monumental de l'oeuvre, d'autre part par l'association d'une tête humaine et d'un corps animal.

B. Le moyen empire.



Avec le déséquilibre qui caractérise la fin due l'ancien empire, la production artistique se "provincialise" . Ceci aboutit à un oubli des canons de la proportions. Dès lors apparaissent des oeuvres maladroites que l'on peut parfois aller jusqu'à considérer comme de véritables caricatures. Les Oeuvres assurent toujours l'accès à l'au-delà mais sont bien souvent réduites à le seule scène de la table d'offrande dans une composition abrégée. Cependant, ce climat de liberté intellectuelle verra naître des impulsions nouvelles qu'on retrouvera par la suite dans le programme iconographique du moyen empire.

L'abandon du canon de proportions à la fin de l'ancien ampire donna des résultats aussi maladroits que la stèle de Mentioui et de son épouse Hapi provenant d'Akhmin.


Avec la réunification du royaume finalement menée à bien par le roi Mentouhotep Nebhépetré prend fin la première période intermédiaire , longue de cent ans. Cette renaissance est marquée par l'effort accomplit pour renouer avec les traditions artistiques antérieures. Memphis, la capitale de l'ancien empire devient l'inspiratrice des élans artistiques sous le règne des monarques de la 12 ème dynastie. On revient par exemple à la pyramide pour les tombes royales , et les reliefs décorant les tombeaux se font tout à fait dans la tradition de l'ancien régime. En province, alors que les nomarques (gouverneurs locaux)gardaient encore de leur puissance coutumière, la tradition rupestre se perpétua, mais les motifs furent ici aussi calqués sur le modèle memphite de l'ancien régime , copiés grâce à la méthode du cadrillage qui venait tout juste d'être inventée.
Cependant, le moyen empire ouvrit de nouvelles voies, il arriva en effet fréquemment que certaines scènes soient conçues uniquement en peinture. Dans le domaine de la sculpture aussi, cette époque a laissé un héritage important , les artistes ont su quitter le style purement académique pour se diriger vers des représentations plus personnalisées, laissant parfois voir l'emprunte de l'âge. Le moyen empire a par ailleurs enrichi le répertoire des statues par un type d'oeuvre fondamentalement nouveau, généralement appelé statue cube (à droite) , tout à fait symbolique de cette période .On remarque par ailleurs une évolution singulière dans le domaine de la représentation du pharaon , les statues se séparent en deux branches, les représentations idéalistes réservées au monuments funéraires et les représentations réalistes destinées à la propagande. Par la suite, le moyen empire s'effritera peu à peu et s'effondrera avec l'invasion hyksos .

C. Le nouvel empire.

Ce n'est qu'après la réunification du royaume que l'art peut à nouveau reprendre ses marques, en revenant, comme au début du moyen empire aux formes simples et aux conventions antiques. Sur le plan architectural , grâce aux nombreux succès militaires qui caractérisèrent le début du nouvel empire, de nombreuses constructions purent être réalisées telles que le domaine d'Amon à Karnak ainsi que nombre de temples funéraires sur la rive gauche de la capitale. Et les victoires se poursuivant, le temple de Karnak fut agrandit au cours des siècles pour remercier le dieu de ses faveurs jusqu'à faire de cet édifice le plus gigantesque sanctuaire qu'ait connu le monde antique, sa salle hyposthyle recouvrant à elle seule une surface de 5000m² pour une hauteur de 24 mètres . Parmi les autres prouesses architecturales accomplies au cours du nouvel empire sont à citer un grand nombre d'obélisques et de statues colossales édifiées tout au long de cette période.
Certains pharaons se caractérisèrent par leur volonté de marquer leur royaume de leur emprunte par l'accomplissement sous leur règne de prouesses architecturales, il s'agit surtout d'Akhénaton et de ses successeurs les Ramessides et plus particulièrement Ramsès II, mais aussi de la reine Hatshepsout. Ce désir de réalisations architecturales se traduira par des édifices tels que les temple d'Abou Simbel ainsi que par des nouvelles villes telles que Pi Ramsès , villes dont malheureusement, seuls peu de vestiges nous son parvenus.
Hatshepsout quand à elle se fit édifier un complexe funéraire à Deir el-Bahari , édifice monumental adossé à la falaise où des dizaines de portiques sont posés sur trois terrasses superposées.
Dans le domaine des arts graphiques, on a d'abord eu recours au principes directifs du passé, mais peu à peu, le style du nouvel empire s'est affirmé jusqu'à atteindre un degré de maîtrise tel que le nouvel empire peut définitivement être considéré comme l'âge d'or de ce mode de représentation. Nombreuses furent les nouveautés introduites telles que l'expression de l'instantané, le goût de la beauté, les fleurs, le luxe ou encore les fêtes, nouveautés révélatrice du faste hors du commun qui caractérisa cette période. Dans les tombeaux, on s'écarte à présent de la représentation des scènes de la vie quotidienne, les événements remarquables d'une vie sont désormais dépeints pour marquer à jamais. Pharaons, fonctionnaires et chefs militaires cherchant à souligner le caractère inhabituel de leur existence. Cette période est aussi marquée par une plus grande ouverture de l'Egytpe vis à vis de l'étranger, cela se ressent dans la multiplication de styles qui évoluent au rythme des influences étrangères.
Dans le domaine de la statuaire s'effectuent également de nombreuses innovations. Au niveau des accessoires sont introduits des emblèmes divins. Une nouveauté plus nette sera constituée par le fait de représenter le roi s'approchant de la divinité en rampant. On constate par ailleurs que c'est sous le règne d'Akhenaton que furent réellement "libérées" les audaces déjà en germe auparavant, comme le soucis de traduire les émotions et l'ambiance, la spontanéité et l'instantanéité des élans sentimentaux. En réalité, la statuaire du nouvel empire témoigne elle aussi grandement de l'histoire de celui ci. Conséquence de son hégémonie dans le Proche-Orient: les artistes de la cour thébaine développent un style aux lignes distinguées, mais souples et molles, parfois languide, tranchant en cela avec les dogmes traditionnels(ref visage d'Akhenaton).Par la suite, avec la XIXe dynastie et le retour des guerres victorieuses, le style statuaire retrouve quelque grandeur plus dépouillée



D. Le temps des dominations étrangères.



La fin du nouvel empire marque dans une certaine mesure celle de l'art égyptien, bien qu'on note par la suite une courte renaissance démontrant que le savoir faire n'est pas perdu. Mais les dominations étrangères par les lybiens puis les Ptolémées, l'absence de Pharaon enlèveront sa raison d'être à cet art qui appartient déjà au passé alors que les influences héllénistes croissantes symbolisent à présent l'avenir.
Ces deux scribes sont tout à fait caractéristiques de l'évolution de l'art égyptien. Elles sont séparées par environ 2000 ans. A gauche, un scribe de la 5e dynastie et à droite Nespakashouti, de la 26ème dynastie. Leur juxtaposition met en évidence l'assurance pleine de force de l'époque ancienne et, à la basse époque, le repli que toute la perfection dans le traitement velouté de la pierre, si apprécié à la basse époque, n'est pas parvenu à effacer.

aucune des photos n'est visible ou alors c'est un problème de mon pc...
J'aime bien les statues de Bastet... :hal2:

Elles furent visibles mais pour l'instant elles sont en vacance.

Elles se sont barrées quand elles m'ont vu arriver...

Come on! Venez!! Je vous attend, Par Osiris, Isis et Anubis...