L'attaquant brésilien Romario annonce la fin de sa carrière

Cette fois-ci semble bien être la bonne. A 42 ans, Romario s'en va. Après avoir dû démentir à plusieurs reprises, ces dermiers mois, son départ en retraite, le génie du football brésilien a annoncé lui-même, lundi 14 avril, qu'il raccrochait les crampons. "J'ai fait mon temps", a-t-il expliqué à ses fans réunis à Rio pour le lancement d'un DVD.


Le "petit" (1,69 m) restera comme le buteur vedette de la Seleçao du Mondial 1994, avec 5 buts en 7 matches et un titre de champion du monde à la clé. Romario a débuté et fini sa carrière à Vasco de Gama, au Brésil, mais il est passé par le PSV Eindhoven, le FC Barcelone, Valence, Flamengo et Fluminense. Depuis deux ans, l'attaquant s'enorgueuillissait d'avoir marqué plus de 1 000 buts au cours de sa carrière, reconnaissant toutefois que certains l'avaient été lors de matches amicaux ou dans des matches en équipe junior.

FANTASQUE

En dehors des terrains, ses déhanchements ont surtout fait le bonheur des boîtes de nuit. "Je suis comme tout Brésilien, a-t-il toujours affirmé. J'aime les femmes, sortir, m'amuser. C'est pour ça que le peuple s'identifie à moi." Ses liaisons, demandes de reconnaissance en paternité, ou procédures pour non-paiement de pensions alimentaires, ont fait les "unes" des gazettes à sensation.

S'il a multiplié les beaux gestes sur les pelouses, il en a aussi commis d'autres moins glorieux, en venant aux mains avec des équipiers, des supporters, s'en prenant verbalement à ses entraîneurs, sélectionneurs (comme Felipe Scolari) ou même les idoles du pays. Il fut ainsi condamné à dédommager Zico pour la caricature de l'ex-meneur brésilien qui ornait les toilettes de son bar à Rio. A Pelé qui disait un jour que Romario aurait dû prendre sa retraite depuis longtemps, ce dernier avait rétorqué : "C'est quand il se tait que Pelé est un poète."