Les Sang et Or ont le dernier mot

Après un match fou, Lens s'est qualifié mercredi pour la finale de la coupe de la Ligue en s'imposant au Mans 5-4.
Les hommes de Jean-Pierre Papin s'en sont sortis grâce à un but de Sidi Keita dans les prolongations (119e). Menés deux fois au score, les Lensois ont réussi à renverser la tendance. La finale mettra donc aux prises le 29 mars au stade de France Paris et Lens, pour un remake de la finale de la Coupe de France 1998 gagnée par le PSG.

Un match fou, fou, fou...

Sous la pluie et sur un terrain glissant les 22 acteurs du match ont tout de même donné un spectacle de grande qualité. Après 4-4 à l'issue du temps règlementaire, le milieu de terrain malien Sidi Keita a offert à la 118e minute la victoire à Lens, qui restait sur trois victoires consécutives en championnat. L'Ivoirien Gervinho avait ouvert le score pour Le Mans dès la 22e minute, avant que Tulio n'égalise pour Lens en marquant contre son camp à la 37e minute. Hassan Yebda redonnait l'avantage aux Manceaux à la 44e avant que Loïc Rémy ne remettent les deux équipes à égalité avant la pause.

Lens prenait l'avantage par deux buts d'Arune Dindane (53e) puis d'Olivier Monterrubio (63e), suite à une superbe reprise de volée qui finissait sur le poteau, le ballon était malencontreusement repoussé dans son but par la tête de Johan Pelé. Puis, Le Mans revenait à hauteur par Daisiku Matsui (66e), après une sortie hasardeuse du portier lensois, puis grâce à Tulio de Melo (67e). Lens finissait par emporter la décision dans les prolongations grâce à Sidi Keita d'une frappe puissante des 25 mètres.

La loi des séries est donc venue s'abattre sur l'équipe sarthoise qui rêvait d'un voyage au Stade de France mais concède une 3e élimination consécutive en demi-finale, après ses échecs contre Nancy et Lyon. La finale opposera donc le 29 mars prochain Paris et Lens, deux équipes en mal de sensations en L1.

Réactions

Jean-Pierre Papin (entraîneur de Lens): "C'est un dénouement très heureux qui nous ouvre les portes de la finale. Mais que cela a été dur! J'ai vu une grande équipe de Lens. Les spectateurs ont dû se régaler mais pas nous sur le banc... C'était un match complètement fou comme il en existe parfois dans le foot. Pour se refaire la cerise, c'est le match qu'il fallait et l'équipe a montré qu'elle avait une âme. A 4-2, j'étais déjà dans le match de Toulouse. Mais même quand ils sont revenus, je ne voyais pas comment ils pouvaient nous échapper. A la fin, je commençais à penser à qui allait tirer les tirs au but mais on n'est pas arrivé jusque là, tant mieux. Une finale, ça se joue, ça vaut la peine. On a enchaîné quatre matches contre des gros, donc c'est mérité. Ca s'est joué sur la fraîcheur et moi je suis passé par tous les sentiments. La qualification va nous faire récupérer très vite. Ce qui est fait à l'entraînement commence à porter ses fruits. Je n'ai pas trouvé que Le Mans était au dessus de nous aujourd'hui. Sidi (Keita) nous délivre. Je suis ravi."

Rudi Garcia (entraîneur du Mans): "Je ne suis pas abattu mais déçu pour les joueurs. C'était un vrai match de coupe, un peu fou parfois, qui aurait aussi pu basculer pour nous. Il a penché en faveur de Lens donc on ne peut pas dire qu'ils l'ont volé. J'espère juste que sur le dernier incident de jeu à la 118e minute il n'y a pas faute sur Romaric car je dormirais mieux... Mais je pense à 99,9% qu'il y avait faute et que l'arbitre n'avait pas le droit de nous priver de la séance de penalties. Le tournant, c'est l'égalisation de Lens en fin de 1re période. La preuve, on a accusé le coup en début de 2e. Mais je fais un constat sec: on ne peut pas espérer aller en finale quand on prend cinq buts! J'y ai cru jusqu'au bout et je me voyais déjà aux tirs au but. Les joueurs sont sortis la tête haute et on n'a pas le temps de s'apitoyer sur nous. Les organismes ont souffert sur ce terrain gras et dès samedi on joue en championnat, notre pain quotidien."