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Répondre aux questions embarrassantes

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Message  Shindra Lun 8 Oct 2007 - 18:04

La mort, l’amour, le Père noël, l’homosexualité…les enfants sont très forts pour poser des questions embarrassantes !


L’enfant est comme une page blanche, curieux de tout, avide d’apprendre, impatient devant son ignorance. A une période de sa vie, les questions s’enchaînent alors à un rythme effréné. Essentielles, souvent existentielles, ces interrogations font de votre bambin un jeune philosophe qui s’ignore. Lorsqu’elles portent sur des sujets sensibles, ça vous déroute. Pourtant il faut y répondre. Il a raison d’être curieux !

Dès deux ans et demi
Dès que l’enfant sait s’exprimer, il n’hésite pas à poser toutes les questions qui lui traversent l’esprit. C’est l’époque des « pourquoi » et des « comment ». Très jeune, il cherche à attirer l’attention de l’adulte auprès duquel il se trouve. « Pourquoi tu fais ça ? », « Pourquoi tu prends ça ? » : il l’interroge sur ses moindres faits et gestes. Par ce questionnement intempestif, l’enfant cherche surtout à participer aux activités de cette grande personne à laquelle il s’identifie. Connaître les intentions de l’adulte n’est pas sa priorité.

A partir de trois ans et demi
Puis, viennent les « vrais » pourquoi. Ceux qui posent des questions existentielles, en quête d’une plongée au centre de l’univers. L’enfant cherche ainsi avec passion à vérifier les idées qu’il s’est créé grâce à sa part poétique et imaginaire. Une époque parfois épuisante pour les parents et les éducateurs…

Pourquoi y répondre ?

En réponse à ses doutes, ses angoisses ou ses simples réflexions, l’enfant a besoin d’explications. C’est le devoir du papa et de la maman.

Toute question mérite une réponse. Laisser votre enfant seul avec ses interrogations risque de le déstabiliser. Il compte sur vous, son papa et sa maman, pour l’éclairer. En effet, pour les jeunes enfants, les adultes savent tout et ne se trompent jamais. Si vous esquivez une question, il pourra croire que des sujets ne peuvent pas être abordés ou doivent lui être cachés.

Pour l’aider à avancer
Par toutes ses questions, votre enfant cherche un sens aux choses qui l’entourent. Même si la réalité dévoilée peut lui apporter souffrance et désillusion, elle le rassurera et lui permettra d’aller de l’avant. L’enfant pose des questions de façon naïve, il ne porte pas de jugement, tout lui paraît logique. La réponse à sa question est bien plus importante que sa déception face à la vérité. Elle ne fera que renforcer sa confiance dans les adultes.


Alors lancez-vous ! Sur le sujet sensible de la mort, ne vous laissez pas tenter par le mensonge éhonté comme « Non, je ne mourrai pas », pas de pirouette non plus : « Oui mais le plus tard possible ». Avec de telles (fausses) réponses, votre enfant se posera encore plus de questions : « Est-ce qu’on peut décider de mourir ? Pourquoi maman ne mourra pas alors que celle de mon ami est déjà morte ?… ». Et comme il n’aura pas été satisfait par la première réponse, il n’osera plus vous poser ses nouvelles questions…

Savoir répondre


Les questions des enfants surprennent, déconcertent… Mais pas de panique ! Il suffit d’y répondre le plus simplement possible.




Avec quels mots ?
Les questions de votre bambin peuvent vous paraître crues ! C’est normal, elles sont spontanées, posées sans distinctions de ce qui peut être embarrassant ou ne l’est pas. Alors, qu’il vous parle de sexualité ou de pauvreté, répondez naturellement. Et surtout sans aucune gêne ! La vérité ne choque pas si elle est dite naturellement. Votre enfant attend seulement une réponse claire, franche et complète. Il demande de la science et du sens, pas de technique. Si vous restez trop évasif, il fera sa propre interprétation…parfois éloignée de ce que vous avez voulu lui transmettre !


A ne pas faire ! Récit d’un papa :
Matthieu avait trois ans lorsqu’il vit un dessin animé où il était question de mort. Cela l’interpella et il me demanda ce qu’était la mort. Alors que nous étions à table, je pris une banane comme moyen d’explication ! « Tu vois, les hommes sont pareils aux bananes. Il y a la peau que l’on voit et l’intérieur que l’on ne voit pas. La mort, c’est comme lorsqu’on ouvre une banane pour la manger : on jette la peau à la poubelle parce qu’elle ne sert plus, et on garde l’intérieur. Le jour de notre mort, on va mettre notre peau au cimetière, mais notre âme ne va pas être mangée, elle va aller voyager ailleurs ». Matthieu parut se contenter de la réponse. Mais quelques mois plus tard, en passant près d’un cimetière il déclara : « Ici, c’est la poubelle à hommes ! »


Les questions les plus fréquentes

Tous les enfants sont identiques dans leur découverte du monde : certaines questions sont récurrentes. Quelques exemples de réponses pour bien vous préparer…

Comment on fait les bébés ?
Cette question a essentiellement pour origine l’inquiétude de votre enfant quant à sa présence sur Terre.

Dire que les enfants naissent dans les choux ou qu’ils sont apportés par des cigognes dans leur lit, c’est un peu dépassé. Vous n’avez pas besoin de vous creuser la tête. La vérité est très facile à expliquer : « une petite graine a été déposée par le papa dans le ventre de la maman. Cette graine rencontre ensuite un œuf. A partir de cet œuf, un petit être vivant se développe. Et neuf mois plus tard, un bébé sort du ventre de la mère ».

Vous pouvez en profiter pour expliquer pourquoi on fait les bébés. Votre enfant sera ainsi rassuré sur le motif de son existence. « Les parents s’aiment tellement qu’ils veulent donner la vie, créer une famille et rendre heureux leur enfant. »


Qu’est-ce que ça veut dire « faire l’amour » ?
Ce que votre enfant cherche à savoir est surtout si son papa et sa maman s’aiment très fort. Vous devez être explicite dans votre réponse. Mais cela ne veut pas dire rentrer dans des explications techniques. « On ne fait pas l’amour avec n’importe qui. Seuls les parents et les amoureux qui s’aiment très fort peuvent le faire. Faire l’amour, c’est donner et recevoir des câlins spéciaux ». Bien entendu, l’enfant ne cherche aucune explication sur les relations sexuelles, qu’il aurait en outre bien du mal à imaginer.

Pourquoi est-ce que Théo il a deux mamans ?
Votre enfant est un peu déconcerté si vous lui avez déjà expliqué comment un papa et une maman font un bébé… Ici, avant de parler d’adoption, il faut parler d’homosexualité. « Il peut arriver que deux personnes du même sexe s’aiment. Elles peuvent former un vrai couple, comme un homme et une femme ». Il est nécessaire d’insister sur la notion d’amour, qui est la base de toute relation.


Est-ce que papa et toi vous allez mourir un jour ?
Si votre enfant se pose cette question, c’est parce qu’il craint de se retrouver seul sur Terre. La mort en elle-même ne lui fait pas peur. Il comprendra que c’est la logique de la vie. Si vous n’êtes pas angoissé, votre enfant non plus. « Oui, tout le monde meurt un jour, c’est le cycle de la vie. Mais ne t’inquiète pas, tu ne seras pas seul, tu seras grand et tu auras une famille, des enfants. Et si ça doit arriver bientôt, tu auras toujours ton papa (ou ta maman), tes grands-parents ou tes oncles et tantes pour s’occuper de toi ».


Quelqu’un qui est laid, personne ne pourra jamais l’aimer ?
Pour les jeunes enfants, l’idée du beau est souvent liée à l’idée du bon. A l’inverse, le laid est le reflet du mal, comme les méchantes sorcières qu’il a vu dans les livres.

Expliquez lui que « Chaque individu est différent. Ça peut être par la taille, la couleur de cheveux, ou encore par un handicap. Mais les caractéristiques physiques, l’apparence, n’a rien à voir avec l’intérieur, ce qu’il y a dans le coeur. Donc personne ne peut pas dire de quelqu’un qu’il est méchant sans le connaître ».

C’est quand demain ?
Ce n’est pas avant l’âge de six ans et demi en moyenne que les enfants parviennent à comprendre la chronologie des évènements. Ceci s’explique par le fait qu’il raisonne souvent en sens inverse du réel. Par exemple : « elle est triste parce qu’elle pleure ».

Pour expliquer à votre enfant des notions de temps, vous devez l’aider à se repérer par des indications pratiques sur ses activités. « Demain, c’est quand tu te seras couché et que tu auras dormi. Quand tu te réveilleras et qu’il fera jour, ça sera demain ». C’est pareil lorsqu’il vous demande si c’est le matin ou l’après-midi. Demandez lui s’il a déjà déjeuné !


Est-ce que le Père Noël il existe ?
Entre deux ans et cinq ans surtout, les enfants sont imprégnés de magie. Généralement, votre bambin vous posera cette fameuse question car ses petits camarades ont semé le doute en lui. C’est à vous de juger quoi lui dire. Mais ne serait-ce pas dommage de lui supprimer cette part de magie ? Et ça fait tellement plaisir aux adultes aussi. Alors optez plutôt pour la diplomatie : « certains y croient, d’autres non. Libre à toi de penser qu’il existe ou pas ». Dans ce cas, il préférera probablement l’imaginaire, car l’enfant privilégie la croyance en ses désirs. S’il est déjà convaincu que le Père Noël n’existe pas en revanche, vous pouvez l’accompagner comme Françoise Dolto (célèbre psychanalyste) l’a fait avec son fils : « Le Père Noël, il n’a pas eu un papa et une maman. Il n’est pas vivant, il est vivant seulement au moment de Noël, dans le cœur de tous ceux qui veulent faire une surprise pour fêter les petits enfants. Le vrai Père Noël, il n’est vrai que dans notre cœur ».
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